La France et la Géorgie veulent ouvrir "une nouvelle page" dans leurs relations, a déclaré Emmanuel Macron en recevant à l'Elysée la présidente Salomé Zourabichvili, une ex-diplomate française.
Les deux chefs d'Etat ont lancé une nouvelle initiative bilatérale, le "dialogue Amilakhravi", qui "permettra de donner plus de densité et de régularité" aux échanges entre Paris et Tbilissi dans les domaines politique, de défense, économique ou culturel, selon M. Macron.
Ce dialogue porte le nom de Dimitri Amilakhvari, un Géorgien arrivé en France en 1922, qui s'est engagé dans la Légion étrangère et est mort durant la 2e Guerre Mondiale en Egypte après avoir reçu la Croix de la Libération du général de Gaulle.
La relation franco-géorgienne est "essentielle" aux yeux de Mme Zourabichvili, qui a rappelé être "née en France", y "avoir grandi" et avoir été "baignée dans la culture française", ses parents ayant fui l'arrivée au pouvoir des bolchéviques. Elle a ensuite mené une carrière diplomatique au Quai d'Orsay avant de se lancer dans la politique en Géorgie et d'être élue présidente le 29 novembre dernier en recueillant 59,52% des voix.
Emmanuel Macron a réaffirmé le soutien de la France à "la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Géorgie dans ses frontières internationales reconnues".
Depuis la fin du conflit russo-géorgien de 2008, la Russie a installé des bases militaires permanentes dans les régions séparatistes de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, qui représentent 20% du territoire national géorgien.
"Nous avons toujours condamné et continuons à condamner avec la plus grande fermeté le processus de frontiérisation qui est à l'oeuvre (...) Ces pratiques sont contraire au droit international", a déclaré Emmanuel Macron. "La France a constamment appelé la Russie à adopter une position plus constructive sur ce sujet", a-t-il ajouté.
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