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Algérie : les opposants à un 5e mandat de Bouteflika appelés au calme

Ceux qui s'opposent au 5e mandat que brigue le 18 avril le président algérien Abdelaziz Bouteflika doivent "s'exprimer pacifiquement" et pas dans la rue, a estimé lundi Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du chef de l'Etat.

La presse algérienne a fait état de rassemblements spontanés d'ampleurs diverses le weekend dernier, dans plusieurs localités d'Algérie, contre un nouveau mandat de M. Bouteflika, candidat à la présidentielle du 18 avril.

Le plus important a rassemblé quelques centaines de personnes à Kherrata, à environ 300 km à l'est d'Alger, sans que la police intervienne, selon la presse algérienne.

Plusieurs dizaines de personnes se sont également rassemblées sans incident samedi à Annaba, localité proche de la frontière tunisienne, ont indiqué des témoins à l'AFP.

Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent également des supporteurs de football, dans des stades ou dans la rue de plusieurs localités, entonnant des chants ou des slogans hostiles à un nouveau mandat du président sortant, âgé de 81 ans et au pouvoir depuis 1999. L'AFP n'a toutefois pas pu authentifier ces vidéos.

"Nous acceptons les opinions différentes. Chacun peut exprimer son opinion, mais de manière pacifique. Il n'y a aucun problème. Il n'est pas nécessaire de marcher", a déclaré M. Sellal, qui a déjà dirigé les trois précédentes campagnes de M. Bouteflika en 2004, 2009 et 2014 et fut son Premier ministre entre 2012 et 2017.

"Il faut qu'un jour nous puissions arriver à discuter entre nous", a-t-il ajouté devant la presse en marge d'une rencontre avec une association de femmes.

La "conférence nationale" ouverte à toutes les sensibilités politiques, qu'a promise M. Bouteflika en annonçant sa candidature, "est une occasion pour cela", a-t-il ajouté.

Constamment réélu depuis 2004 avec plus de 80% des voix au 1er tour, M. Bouteflika est affaibli par les séquelles d'un AVC dont il a été victime en 2013 et qui l'a cloué dans un fauteuil roulant.

Plusieurs appels à manifester vendredi prochain à travers le pays ont été lancés sur les réseaux sociaux, sans pour l'heure que le mouvement apparaisse réellement structuré.

Le mouvement Mouwatana, créé en juin 2018 pour s'opposer à un 5e mandat de M. Bouteflika, a lui lancé un appel à manifester dimanche.

Au début du mois, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait indiqué que les manifestations appelant au boycott de la présidentielle seraient interdites et que l'Etat ne laisserait "pas semer le chaos".

Ceux qui s'opposent au 5e mandat que brigue le 18 avril le président algérien Abdelaziz Bouteflika doivent "s'exprimer pacifiquement" et pas dans la rue, a estimé lundi Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du chef de l'Etat. La presse algérienne a fait état de rassemblements spontanés d'ampleurs diverses le weekend dernier, dans plusieurs localités d'Algérie, contre un nouveau...