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Entre 1.000 et 2.000 "gilets jaunes" à Paris, pour les trois mois du mouvement

Des manifestants du mouvement des "Gilets jaunes", le 17 février, à Paris. AFP / ERIC FEFERBERG

Entre 1.000 et 2.000 "gilets jaunes" ont défilé dimanche dans le calme à Paris, trois mois jour pour jour après le début de cette contestation sociale pour laquelle le soutien dans l'opinion publique est en baisse, a constaté une journaliste de l'AFP.

Partis des Champs-Elysées à la mi-journée, les manifestants ont vu leurs rangs grossir progressivement en se dirigeant vers le Champ-de-Mars, destination finale de cette manifestation déclarée en préfecture et encadrée par un imposant dispositif policier. Vers 15h00 GMT, la quasi-totalité d'entre eux s'était dispersée et certains projetaient notamment de retourner sur les Champs-Elysées, selon une journaliste de l'AFP.
D'après la préfecture de police de Paris, ce premier rassemblement dominical des "gilets jaunes" - qui manifestent traditionnellement le samedi - a réuni 1.500 personnes. Samedi, le ministère de l'Intérieur avait dénombré 41.500 manifestants en France et 5.000 à Paris, des chiffres en recul par rapport à la semaine précédente mais contestés par les "gilets jaunes" qui en ont dénombré plus du double (104.070). 

Ce mouvement inédit, né sur les réseaux sociaux de la contestation de la hausse de la fiscalité sur les carburants, a essaimé dans toute la France et poussé le gouvernement à des mesures sociales et au lancement d'un grand débat national. Les "gilets jaunes" contestent la politique fiscale et sociale du gouvernement, réclament plus de pouvoir d'achat et appellent, pour certains, à la démission du président Emmanuel Macron.

Une majorité de Français (52%, +15 points) estime que les "gilets jaunes" "doivent maintenant cesser leur mouvement et leurs actions", selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche.

Défilant sous un grand soleil, des "gilets jaunes" ont entonné dimanche un "joyeux anniversaire" dans les rues de Paris pour fêter les trois mois de ce mouvement de contestation inédit qui fragilise l'exécutif français.
Parmi les banderoles, certaines appelaient à la mise en place d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC), d'autres accusaient les forces de l'ordre de "mutilations de civils".
Âgée de 16 ans, Lola est, elle, venue protester contre la réforme du lycée et de l'université en France qu'elle compare à un "tri sélectif".

Devant les fenêtres barricadées d'un hôtel de luxe, sur la très chic avenue Montaigne, des manifestants ont lancé avec ironie "attention, des pauvres dans la rue".

Samedi, le rassemblement s'est déroulé sans incidents majeurs à Paris mais a été marqué par des heurts à Toulouse et Bordeaux, deux autres places fortes de la contestation dans le sud-ouest du pays.

Les manifestations ont parfois donné lieu à des scènes de guérilla urbaine. Depuis le 17 novembre, ces événements ont fait onze morts, pour la plupart lors d'accidents à des barrages, et au moins 1.700 blessés chez les "gilets jaunes" - certains gravement - et un millier du côté des forces de l'ordre.

Entre 1.000 et 2.000 "gilets jaunes" ont défilé dimanche dans le calme à Paris, trois mois jour pour jour après le début de cette contestation sociale pour laquelle le soutien dans l'opinion publique est en baisse, a constaté une journaliste de l'AFP.Partis des Champs-Elysées à la mi-journée, les manifestants ont vu leurs rangs grossir progressivement en se dirigeant vers le...