Rechercher
Rechercher

Liban

Le vote de confiance... et de la dernière chance

« 2019 sera l’année de la mise en place d’une solution concrète pour l’électricité », promet Saad Hariri.


L’instant solennel de l’annonce du résultat du vote. Photo ANI

Par 111 voix sur 117 députés présents, le Parlement a voté hier soir la confiance au gouvernement de Saad Hariri. Un gouvernement baptisé « Au travail ! », mais en fait un gouvernement « de la dernière chance ». La dernière chance de voir les dirigeants prendre au sérieux leur rôle, et redresser une situation économique catastrophique, avec une dette de 75 milliards de dollars, selon le chiffre exact avancé par le ministre des Finances en cours de séance, soit 150 % du PIB.

Le débat de confiance s’est étalé sur trois jours au cours desquels 54 députés se sont exprimés, soit, selon le décompte du président de la Chambre, un total de 24 heures de temps de parole, pour dire à peu près les mêmes choses.

Sur les présents, seuls les trois députés Kataëb, la députée d’Achrafieh issue de la société civile Paula Yacoubian, le député prosyrien de Baalbeck Jamil Sayyed, élu sur la liste du Hezbollah, et le député de Saïda et secrétaire général de l’Organisation populaire nassérienne Oussama Saad n’ont pas accordé leur confiance au gouvernement. Onze députés étaient absents.

Avant le vote, le Premier ministre a pris la parole pour critiquer les députés qui s’en prennent à l’État, « comme si les partis auxquels ils appartenaient n’avaient pas participé au pouvoir ».

« Nous payons aujourd’hui le prix de nos propres conflits, des guerres, de l’instabilité, des demandes communautaires (...), nous payons le prix du temps perdu », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « Nous sommes tous d’accord sur le fait que nous devons ensemble sauver ce pays », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre est revenu sur le programme de réformes que le gouvernement a promis de mettre en place dans sa déclaration ministérielle. Il a notamment dénoncé le fait que « certains considèrent que le programme de réformes de la conférence CEDRE est un pot-de-vin de la communauté internationale servant à financer l’implantation des réfugiés syriens ». « Cela est faux. Le programme de CEDRE est à 100 % libanais », a-t-il lancé, ajoutant que « le Liban a une chance historique et nous avons une feuille de route ».

Sur le plan des infrastructures, le chef du gouvernement a déclaré que « 2019 sera l’année de la mise en place d’une solution concrète pour l’électricité ». « Si nous n’arrivons pas à aboutir à cette solution, nous aurons tous échoué », a mis en garde M. Hariri. « Dans ce pays, tout se sait. Je ne vais pas répondre aux surenchères. Ma décision est prise : nous allons nous mettre au travail, au travail, au travail », a-t-il lancé. « Le gouvernement et moi vous promettons de mener des réformes pour retrouver la croissance et la prospérité économique », a-t-il conclu.

Par 111 voix sur 117 députés présents, le Parlement a voté hier soir la confiance au gouvernement de Saad Hariri. Un gouvernement baptisé « Au travail ! », mais en fait un gouvernement « de la dernière chance ». La dernière chance de voir les dirigeants prendre au sérieux leur rôle, et redresser une situation économique catastrophique, avec une dette de 75...

commentaires (2)

AU TRAVAIL ! BIEN QUE LE DOUTE NOUS RONGE...

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 47, le 16 février 2019

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • AU TRAVAIL ! BIEN QUE LE DOUTE NOUS RONGE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 47, le 16 février 2019

  • S'ils y parviennent, ce sera vraiment l'accomplissement du siècle... presque 30 ans qu'on l'attend, déjà... (un petit tiers d'un siècle)

    NAUFAL SORAYA

    08 h 13, le 16 février 2019

Retour en haut