Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Egypte: Amnesty dénonce l'"interdiction" de visite à des détenus

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. AFP

L'ONG Amnesty International a dénoncé vendredi "l'interdiction" faite par les autorités égyptiennes à des familles de rendre visite à leurs proches détenus, pour des "raisons politiques".
Les défenseurs des droits humains accusent régulièrement l'Egypte d'Abdel Fattah al-Sissi de réprimer sévèrement les opposants.

Selon l'ONG Human Rights Watch, au moins 60.000 personnes ont été détenues depuis 2013 après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, ce que démentent les autorités.
Dans un communiqué, Amnesty assure avoir eu accès à "un document officiel qui confirme l'interdiction indéfinie de visites familiales dans plusieurs sections de deux grands centres pénitentiaires au Caire (Tora) et à Alexandrie (Borg al-Arab)". Ces sections sont notamment connues pour héberger "des prisonniers condamnés pour avoir exprimé leurs opinions politiques ou avoir exercé leur droit à la liberté d'expression et de réunion pacifique", a souligné l'ONG.

Parmi les détenus concernés, Amnesty cite l'avocat des droits humains Mohamed Ramadan, le militant politique Chadi Ghazali Harb ou l'auteur de vidéos satiriques Chadi Abouzeid.
"Les profils des détenus visés par ces mesures suggèrent que les autorités imposent des restrictions aux visites (...) pour des raisons politiques", a dénoncé Najia Bounaim, directrice des campagnes d'Amnesty pour l'Afrique du Nord. Le nombre de prisonniers concernés "n'est pas clair", a-t-elle ajouté, précisant avoir enregistré 61 cas de personnes n'ayant pas pu rendre visite à leur proche détenu.

Le ministère égyptien de l'Intérieur n'était pas joignable dans l'immédiat.

Amnesty a également souligné que Mohamed Morsi n'avait pu recevoir que trois visites "en plus de cinq ans" de détention. "Les autorités pénitentiaires égyptiennes doivent lever de toute urgence (ces) restrictions cruelles et punitives", a ajouté Mme Bounaim.

L'Egypte se défend de violer les droits humains et assure ne réprimer que les extrémistes au nom de la lutte antiterroriste. M. Sissi a déclaré à plusieurs reprises que l'Egypte ne comptait aucun "prisonniers politiques".

L'ONG Amnesty International a dénoncé vendredi "l'interdiction" faite par les autorités égyptiennes à des familles de rendre visite à leurs proches détenus, pour des "raisons politiques".Les défenseurs des droits humains accusent régulièrement l'Egypte d'Abdel Fattah al-Sissi de réprimer sévèrement les opposants.Selon l'ONG Human Rights Watch, au moins 60.000 personnes ont été...