La femme soupçonnée d'avoir déclenché l'incendie d'un immeuble parisien qui a fait dix morts, dans la nuit de lundi à mardi, va de nouveau être placée en garde à vue, après des examens psychiatriques, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Cette quadragénaire, qui a effectué treize séjours dans un établissement psychiatrique parisien entre 2009 et 2019, avait été interpellée en état d'ébriété, peu après le départ de l'incendie, le plus meurtrier à Paris en près de 14 ans.
Elle avait été placée en garde à vue mais celle-ci avait été suspendue mardi après-midi afin de lui faire subir un examen psychiatrique. La suspecte a nié avoir commis les faits qui lui sont reprochés au cours de la première partie de sa garde à vue.
Son suivi psychiatrique est au centre des interrogations. Le dernier séjour de cette femme dans un établissement psychiatrique a eu lieu du 18 au 30 janvier. Elle avait été jugée apte à sortir par un médecin.
Mardi, elle avait été transférée à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police. Unique en France, cette structure, surnommée l'"I3P", accueille des personnes présentant à la fois un "danger imminent pour la sûreté des personnes" et "des troubles mentaux manifestes".
Pour l'heure, une enquête a été ouverte pour "destruction volontaire par incendie ayant entraîné la mort" et sera confiée à des juges d'instruction en début de semaine prochaine avec l'ouverture d'une information judiciaire.
Les pompiers ont fait savoir jeudi matin que leurs opérations de reconnaissance de l'immeuble étaient terminées.
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