Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Migration: les élections européennes ne doivent pas "paralyser" l'UE, prévient la Commission

L'approche des élections européennes ne doit pas "paralyser" les réformes de la politique migratoire de l'UE, a exhorté jeudi le commissaire européen aux migrations Dimitris Avramopoulos lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur des 28 à Bucarest.

Malgré la forte chute du nombre d'arrivées sur les côtes européennes par rapport à 2015, les pays européens continuent de se déchirer sur la refonte de leur système d'asile. Et la crainte est diffuse de les voir jouer le statu quo à l'approche du scrutin de fin mai.

"Les prochaines élections ne doivent pas nous paralyser", a estimé M. Avramopoulos. "Au contraire, nous devons unir nos forces pour montrer une forte volonté politique", a-t-il ajouté devant des journalistes, avant de rejoindre les ministres pour des débats à huis clos.

Depuis 2016, la réforme des règles de l'asile bute sur la tentative de modifier le règlement de Dublin. Cette législation fait actuellement peser un fardeau disproportionné sur les pays méditerranéens, en confiant la responsabilité d'une demande d'asile aux pays de première entrée.

Faute de nouvelles règles acceptées par tous, chaque sauvetage de migrants en Méditerranée donne lieu à des bras de fer diplomatiques sur la responsabilité de l'accueil, l'Italie se montrant particulièrement inflexible en fermant ses ports.

"Nous nous ne pouvons plus continuer à compter sur des solutions ad hoc lorsque plusieurs dizaines de migrants sont bloqués sur un bateau au large de nos côtes", a affirmé M. Avramopoulos, dans une déclaration transmise à l'AFP, appelant à cesser "ce jeu qui peut mettre en péril des vies humaines".

En attendant que la réforme du règlement de Dublin soit débloquée, la Commission pousse les Etats membres à adopter des "arrangements temporaires" clarifiant les responsabilités de chacun pour les débarquements.

L'Allemagne et la France vont plaider pour "un élargissement sensible du cercle" des pays prêts acceptant de partager cet accueil, a indiqué jeudi à Bucarest le secrétaire d'Etat allemand Stephan Mayer.

Le ministre autrichien de l'Intérieur Herbert Kickl, figure du parti d'extrême droite FPÖ, a lui préféré "remettre sur la table" sa demande d'une nouvelle règle européenne pour faciliter l'expulsion de demandeurs d'asile et de réfugiés auteurs d'infractions.

"La situation actuelle n'est pas satisfaisante, ça ne peut pas continuer comme ça", a-t-il plaidé, jugeant que sa demande correspond à "ce qu'attend la population".

L'approche des élections européennes ne doit pas "paralyser" les réformes de la politique migratoire de l'UE, a exhorté jeudi le commissaire européen aux migrations Dimitris Avramopoulos lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur des 28 à Bucarest.Malgré la forte chute du nombre d'arrivées sur les côtes européennes par rapport à 2015, les pays européens continuent de se...