Le ministre libanais des Affaires étrangères Gebran Bassil a appelé lundi, lors d'une intervention à l'Institut des Sciences Politiques de Paris, à normaliser les relations entre le Liban et la Syrie, "le seul pays voisin du Liban", et accusé les États-Unis de "négliger leurs obligations envers la paix mondiale".
"Il revient aux Libanais d'accepter ou de rejeter le retour aux bonnes relations avec la Syrie", a lancé M. Bassil, qui a souligné que cela était important, en dépit des "conflits précédents" entre Damas et Beyrouth. "La Syrie est le seul voisin du Liban", a-t-il justifié.
La classe politique libanaise est divisée depuis plusieurs années sur l'attitude que le Liban doit adopter envers la Syrie, alors que le gouvernement sortant applique une politique de distanciation à l'égard des conflits régionaux.
"Le Liban tient à garder son identité, préserver ses frontières et maintenir sa souveraineté, face aux guerres destructrices et aux velléités israéliennes", a affirmé M. Bassil. En ce qui concerne la paix au Proche-Orient et la résolution du conflit israélo-palestinien, le chef de la diplomatie a estimé que "le plus gros obstacle qui se dresse sur le chemin d'une paix juste entre les Arabes et Israël est le parti-pris des États-Unis". "Nous n'exprimons pas notre animosité envers les Américains, mais nous condamnons la façon dont un pays aussi puissant que nous respectons, et qui devrait respecter la mise en œuvre du droit international, néglige ses obligations envers la paix mondiale", a-t-il souligné.
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