Le groupe Boko Haram a tué au moins 60 personnes lors d'une nouvelle attaque lancée lundi contre la ville de Rann, dans le nord-est du Nigeria, a annoncé vendredi Amnesty International.
Les jihadistes nigérians avaient déjà attaqué la ville le 14 janvier en mettant en déroute les soldats nigérians qui y étaient stationnés. L'attaque avait été attribuée à l'ISWA (Etat islamique en Afrique de l'Ouest), créé en 2016 par des dissidents de Boko Haram.
L'armée nigériane, appuyée par des soldats camerounais de la force conjointe constituée par les pays de la région avaient repris le contrôle de Rann le 15 janvier. Mais après le départ du contingent camerounais, les soldats nigérians ont préféré s'en retirer également faute de disposer d'effectifs et de matériel suffisants, a-t-on appris de source sécuritaire.
"Des témoins nous ont dit que les soldats nigérians avaient abandonné leurs postes la veille de l'attaque, démontrant l'incapacité des autorités à protéger les civils", a confirmé Osai Ojigho, directeur pour le Nigeria d'Amnesty International, dans un communiqué diffusé vendredi.
Les plus commentés
Retour des Syriens : Assad s'impose dans le débat
Nasrallah : Israël n’a réalisé aucun de ses objectifs dans cette guerre
Autosécurité : Nadim Gemayel veut rouvrir « Les Yeux d'Achrafieh »