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France/Affaire Ramadan : une plaignante s'est expliquée sur un SMS controversé

L'islamologue suisse Tariq Ramadan. Photo d'archive Reuters/Mike Segar

Une des femmes qui a porté plainte pour viol contre l'islamologue suisse Tariq Ramadan a affirmé jeudi aux juges d'instruction qu'un de ses SMS, au cœur de l'enquête, avait été envoyé avant leur unique rencontre et non après comme le supposent les enquêteurs, a expliqué son avocat à l'AFP.

Sorti de détention provisoire en novembre, l'intellectuel de 56 ans longtemps considéré comme une figure aussi influente que controversée de l'islam européen est inculpé depuis le 2 février 2018 pour deux viols, dont un sur personne vulnérable, qu'il conteste fermement.

Dans ce SMS controversé, la plaignante, surnommée "Christelle" dans les médias, écrit que Tariq Ramadan lui a "manqué" dès qu'elle a "passé la porte". Deux visions s'opposent autour de ce message qui n'est pas horodaté : "Christelle" assure qu'il remonte au 6 septembre 2009 à la suite d'un échange sur Skype tandis que les enquêteurs laissent entendre qu'il n'a pu être envoyé qu'après leur rencontre, le 9 octobre de la même année.

Une abondante correspondance, exhumée d'un ancien téléphone de "Christelle", avait poussé M. Ramadan, inculpé pour viols sur elle et une autre femme, Henda Ayari, à un changement de stratégie à l'automne. Il avait reconnu une relation sexuelle avec chacune de ses accusatrices, consentie selon lui, après des mois de dénégations.

Une expertise psychiatrique et psychologique à laquelle "Christelle" a été soumise a par ailleurs conclu qu'elle ne présentait "pas d'anomalie mentale ou psychique" et que "son discours, constant, peut être entendu", selon un document dont l'AFP a eu connaissance. "Cela prouvera à ceux qui injuriaient ma cliente, comme M. Ramadan qui l'avait qualifiée de +folle+ au cours de leur confrontation, que ce n'est pas le cas et que ce qu'elle raconte est crédible", s'est félicité son avocat, Me Eric Morain.

La remise en liberté de Tariq Ramadan a été assortie d'un contrôle judiciaire strict pendant que l'enquête se poursuit. Il a dû verser une caution préalable de 300.000 euros et remettre son passeport suisse. Il a également l'interdiction de quitter le territoire français ou d'entrer en contact avec les plaignantes et certains témoins.

Une des femmes qui a porté plainte pour viol contre l'islamologue suisse Tariq Ramadan a affirmé jeudi aux juges d'instruction qu'un de ses SMS, au cœur de l'enquête, avait été envoyé avant leur unique rencontre et non après comme le supposent les enquêteurs, a expliqué son avocat à l'AFP.
Sorti de détention provisoire en novembre, l'intellectuel de 56 ans longtemps considéré comme...