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Liban - Diplomatie

Le ton monte entre Nasrallah et Netanyahu, Paris tempère

La France a demandé à Israël de n’engager aucune action militaire contre le Liban avant la formation d’un gouvernement, selon « Maariv ».


« Une partie de notre plan pour la prochaine guerre est d’entrer en Galilée », a affirmé le chef du Hezbollah dans une interview à al-Mayadine.

À la frontière sud avec Israël, la situation reste normale et calme, en dépit de l’opération « Bouclier du Nord », menée par Israël depuis le 7 décembre dernier pour détruire des tunnels d’attaque transfrontaliers attribués par Tel-Aviv au Hezbollah, et des menaces croissantes formulées par les responsables israéliens contre le Liban. C’est au niveau du discours politique que la tension reste vive entre les deux parties. Celle-ci est d’ailleurs montée d’un cran au cours du week-end, à la faveur de l’interview télévisée du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a commenté pour la première fois, samedi, l’affaire des tunnels. Dans une interview accordée à la chaîne al-Mayadine, le chef du parti de Dieu a tourné en dérision l’opération « Bouclier du Nord », s’attirant une prompte réponse du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Les deux hommes ne se sont pas privés d’échanger des menaces. Cette tension ne devrait cependant pas se traduire par des actes belliqueux en territoire libanais, du moins pour le moment, pour de multiples raisons, dont un contexte régional nébuleux, qui fait que chaque partie attend de voir comment la situation va évoluer, en Syrie, en Irak, au Yémen, et même avec l’Iran. Paris s’est voulu aussi rassurant sur la question. Selon son ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, la France serait intervenue auprès de l’État hébreu pour s’assurer qu’aucune action militaire ne sera menée contre le Liban après la découverte des tunnels.

La confrontation entre le Hezbollah et Israël se limite donc pour l’instant au territoire syrien où Israël continue de frapper des cibles irano-hezbollahis. Hassan Nasrallah, qui a mis en garde Tel-Aviv contre « toute modification des règles d’engagement militaire », a cependant annoncé que les bombardements israéliens en Syrie pourraient entraîner des frappes de représailles contre Tel-Aviv de la part de « l’axe de la résistance » composé comme on le sait par Téhéran, Damas et son propre parti. Il est intéressant de relever dans ce contexte que dans sa réponse au chef du Hezbollah, Benjamin Netanyahu s’est gardé de renouveler ses menaces habituelles contre le Liban.

Selon le quotidien israélien Maariv, Jean-Yves Le Drian a fait savoir que son pays a demandé à Israël de n’engager aucune action militaire contre le Liban avant la formation d’un nouveau gouvernement, attendue depuis plus de huit mois. M. Le Drian a déclaré que lui et d’autres hauts responsables français avaient « demandé à Israël d’attendre la formation d’un nouveau gouvernement au Liban avant toute action militaire », a précisé Maariv.

C’est confirmé : Macron ne viendra pas au Liban

Le chef de la diplomatie française a également annoncé que « la France avait récemment cessé de fournir son l’aide à l’armée libanaise », toujours selon le quotidien israélien. « Nous condamnons fermement les envois d’armes par l’Iran à l’aile militaire du Hezbollah », a-t-il aussi affirmé. « Nous voulons avant tout, et nous l’avons dit au président israélien (qui avait été reçu mercredi dernier par Emmanuel Macron à l’Élysée), que les Libanais eux-mêmes sortent de leur conflit politique afin de constituer rapidement un gouvernement », a ajouté le ministre français, confirmant que le président Emmanuel Macron avait annulé sa visite au Liban prévue en février.

Nargué par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui s’est moqué des Israéliens parce qu’ils « avaient tardé à découvrir les tunnels », Benjamin Netanyahu a réagi en expliquant que son pays a réussi à rogner les ailes de la formation chiite. « Hassan Nasrallah est en situation de détresse. La politique que nous avons menée pour pousser à de nouvelles sanctions contre l’Iran et qui a été adoptée par Donald Trump frappe durement les sources de financement de l’Iran et ses alliés, spécialement le Hezbollah », a affirmé le Premier ministre israélien lors d’un Conseil des ministres, selon son bureau. « Nasrallah a brisé le silence. Il est dans une situation très embarrassante, premièrement à cause du succès de notre opération “Bouclier du Nord”. Lui et ses proches avaient déployé d’importants efforts pour disposer d’une arme-surprise sous forme de tunnels d’attaque », a ajouté M. Netanyahu. « En moins de six semaines, nous l’avons totalement privé de cette arme », s’est félicité le Premier ministre israélien. « Nasrallah est aussi en situation de détresse en raison de notre détermination. Contre le Hezbollah se dresse notre force d’attaque létale. Faites-moi confiance, Nasrallah a de bonnes raisons de ne pas vouloir ressentir notre puissance de frappe », a-t-il ajouté.

Le 6 janvier, l’armée israélienne avait affirmé avoir découvert la totalité des six tunnels creusés par le Hezbollah dans le but, selon elle, de mener des infiltrations de commandos du Hezbollah sur son sol à l’issue d’une opération à la frontière libanaise surnommée « Bouclier du Nord ».

« Une ambiguïté constructive »

Dans son entretien télévisé samedi soir, Hassan Nasrallah avait reconnu la présence de tunnels transfrontaliers, mais affirmé « préférer ne pas s’engager à dire qui les avait creusés », invoquant le principe de ce qu’il a appelé « l’ambiguïté constructive ». Il a précisé que « certains » datent d’avant 2006.

Le chef du Hezbollah a dit « ne pas avoir été étonné que les Israéliens les aient découverts, mais plutôt par le temps qu’il leur a fallu pour les trouver », expliquant qu’un de ces tunnels avait été creusé avant la guerre de juillet 2006 et s’étendait « jusqu’en Palestine occupée ».

« Une partie de notre plan pour la prochaine guerre est d’entrer en Galilée, ce dont nous sommes capables, avec la volonté de Dieu », a encore déclaré le chef du Hezbollah, qui a souligné qu’en cas d’opération contre Israël, le Hezbollah ne se contenterait pas de passer via les tunnels. « Si nous décidons d’entrer en Galilée, ils ne sauront pas d’où nous arriverons », a-t-il déclaré. Il a insisté sur le fait que « l’opération israélienne contre les tunnels n’annule en rien une éventuelle action en Galilée ».

« J’ai beaucoup ri quand j’ai entendu Netanyahu annoncer la fin de l’opération “Bouclier du Nord”, a-t-il encore affirmé. Comment peuvent-ils savoir qu’ils ont trouvé tous les tunnels ? »

Le leader chiite a aussi prévenu que le Hezbollah « répondrait à toute attaque contre des Libanais ou assassinat de membres » de son parti au Liban ou en Syrie. Interpellant Benjamin Netanyahu, Hassan Nasrallah a lancé : « Ne faites pas d’erreur de jugement et n’entraînez pas la région dans une guerre ou un affrontement majeur. À tout moment, la décision peut être prise, par la direction syrienne et l’axe de la résistance, de gérer autrement les agressions israéliennes » en Syrie.

S’exprimant au sujet des missiles balistiques de précision qui, selon le Premier ministre israélien, étaient construits dans plusieurs endroits de la banlieue sud de Beyrouth, Hassan Nasrallah a affirmé que le parti chiite « possède assez de missiles de précision pour, en cas de guerre, frapper toutes les cibles que nous voulons ».

À la frontière sud avec Israël, la situation reste normale et calme, en dépit de l’opération « Bouclier du Nord », menée par Israël depuis le 7 décembre dernier pour détruire des tunnels d’attaque transfrontaliers attribués par Tel-Aviv au Hezbollah, et des menaces croissantes formulées par les responsables israéliens contre le Liban. C’est au niveau du discours...

commentaires (3)

Écoutez, mais c'est une grande fierté et une réussite que d'opposer le HEZB libanais de la résistance, donc d'après certains une milice, à israel un état qu'on dit être puissant démocratique et pris en exemple par certains LIBANAIS qui croient encore que tout se qui brille est OR. ON OPPOSE DONC UNE MILICE À UN ÉTAT VOYOU, ET MÊME PLUS CET ÉTAT VOYOU DE nathanmachintruc à l'Iran NOUVELLE puissance régionale. Je comprends pourquoi cet état voyou pousse son larbin bensaoud aux devants de l'Iran. Hahahahahaha......

FRIK-A-FRAK

17 h 08, le 28 janvier 2019

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Commentaires (3)

  • Écoutez, mais c'est une grande fierté et une réussite que d'opposer le HEZB libanais de la résistance, donc d'après certains une milice, à israel un état qu'on dit être puissant démocratique et pris en exemple par certains LIBANAIS qui croient encore que tout se qui brille est OR. ON OPPOSE DONC UNE MILICE À UN ÉTAT VOYOU, ET MÊME PLUS CET ÉTAT VOYOU DE nathanmachintruc à l'Iran NOUVELLE puissance régionale. Je comprends pourquoi cet état voyou pousse son larbin bensaoud aux devants de l'Iran. Hahahahahaha......

    FRIK-A-FRAK

    17 h 08, le 28 janvier 2019

  • LES DEUX FANFARONS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 02, le 28 janvier 2019

  • rien de nouveau que je sache ! menaces par ci, menaces par la ! sarcasme ( avec raison ) de HN par ci, rien par la ! sauf confirmer plus clairement que HN ou Bibi ne sont que des pantins chacun differemment, attendant le bon vouloir les vrais maitres du jeu .

    Gaby SIOUFI

    11 h 28, le 28 janvier 2019

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