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Financement lybien présumé : décision britannique sur l'extradition de Djouhri le 26 février

AFP / Tolga AKMEN

La justice britannique rendra sa décision le 26 février concernant la demande d'extradition de la France de l'homme d'affaire Alexandre Djouhri, protagoniste clé de l'enquête française sur le financement libyen présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

"Je vais me donner trois à quatre semaines pour prendre ma décision", a déclaré la juge Vanessa Baraitser mardi, au deuxième et dernier jour de l'audience d'extradition de lu Franco-algérien. Avant de fixer au 26 février son jugement.

"Je suis tout à fait confiant", a affirmé M. Djouhri à l'AFP, au sortir du tribunal londonien de Westminster.

La défense de M. Djouhri a mis en avant, mardi, sa santé fragile pour contester la demande d'extradition des autorités françaises. Son coeur bat "anormalement vite", a témoigné le docteur Alan Mitchell, l'expert médical mandaté par la défense. "Il n'y a pas de doute que le stress est l'un des facteurs responsables de ce rythme cardiaque trop rapide", a-t-il affirmé.

L'homme d'affaire avait été libéré de sa détention provisoire en février, en raison de ces problèmes. Il avait dû être soigné à deux reprises en prison, avec un défibrillateur, selon le docteur Mitchell. Il a aussi subi l'implantation d'un défibrillateur.

La défense avance aussi que la loi helvétique - M. Djouhri est résident suisse - ne le contraignait pas à se rendre en France. Sollicité informellement par téléphone par les enquêteurs, il aurait proposé une rencontre à Genève, sans résultats.

"Selon la loi suisse, accepter ces messages (des enquêteurs, ndlr) ne comporte en rien l'obligation de rentrer en France", a fait valoir l'avocat suisse de M. Djouhri, Jean-Luc Herbez. "Il ne peut être sanctionné pour avoir agi d'une manière ou d'une autre (après ces contacts, ndlr)".

Convoqué à plusieurs reprises par la justice française, l'homme d'affaires de 59 ans avait été arrêté en janvier 2018 à l'aéroport londonien d'Heathrow, en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis notamment pour "détournements de fonds publics" et "corruption".

Son nom était apparu en particulier lors de la vente suspecte en 2009 d'une villa située à Mougins, sur la Côte d'Azur, à un fonds libyen géré par un dignitaire du régime de Kadhafi. M. Djouhri est soupçonné d'en avoir été, derrière plusieurs prête-noms, le véritable propriétaire et de l'avoir cédée à un prix surévalué, ce qui aurait pu permettre de dissimuler d'éventuels versements occultes.

Son avocat assure avoir soumis mardi des preuves établissant qu'il n'était pas le propriétaire de l'entreprise panaméenne en charge de la vente de la villa.

La justice britannique rendra sa décision le 26 février concernant la demande d'extradition de la France de l'homme d'affaire Alexandre Djouhri, protagoniste clé de l'enquête française sur le financement libyen présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. "Je vais me donner trois à quatre semaines pour prendre ma décision", a déclaré la juge Vanessa ...