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Réfugiés syriens : Tout ce qui émane de Bassil n'engage que lui-même, affirme Merhebi

Le ministre d’État sortant pour les Affaires des réfugiés, Mouïn Merhebi. Photo d'archives

Le ministre d’État sortant pour les Affaires des réfugiés, Mouïn Merhebi, a vivement critiqué samedi son collègue des Affaires étrangères, Gebran Bassil, au sujet des réfugiés syriens présents au Liban, affirmant que "tout ce qui émane de M. Bassil n'engage que lui-même".

"Tout ce qui émane du ministre Bassil au sujet des déplacés syriens n'est que décision personnelle, ne représente pas l'Etat libanais et n'engage pas le Conseil des ministres" sortant, a martelé M. Merhebi, lors d'une conférence de presse. "Le sommet (économique et social de la Ligue arabe) qui se tient à Beyrouth ne porte que sur les politiques économiques communes, ce qui veut dire que la crise des déplacés n'est pas sujet à discussion", a ajouté M. Merehbi. 

Selon des informations de la chaîne locale LBCI, le Premier ministre désigné Saad Hariri a indiqué à M. Bassil qu'il n'était pas d'accord avec les propos de M. Merhebi, qui appartient pourtant au courant du Futur, la formation dirigée par M. Hariri.

Selon des sources proches du ministre libanais sortant de l’Économie, Raëd Khoury, citées par la LBCI, la résolution concernant les réfugiés syriens présentée par le Liban devrait être retirée. Néanmoins, selon ces sources, le chef de l’État devrait évoquer cette question, ainsi que celle de la réintégration de la Syrie au sein de la Ligue arabe.

Hier, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Houssam Zaki, avait reconnu que la question des plus d'un million de réfugiés syriens qui se trouvent au Liban divisait les responsables arabes présents. "L'article portant sur la question des réfugiés syriens figure toujours à l'ordre du jour du sommet, mais les points de vue sur cette question divergent". Le chef de la diplomatie libanaise avait pour sa part estimé que ce dossier devrait être au centre des discussions. "Nous ne pouvons pas organiser un sommet économique arabe et oublier la grande crise humanitaire, si ce n'est la plus grande de l'époque, des réfugiés, dont les réfugiés syriens", a déclaré M. Bassil. Le ministre libanais sortant de l'Economie, Raëd Khoury, avait lui aussi souligné que "le sujet qui nous concerne est l'encouragement au retour sûr et digne des réfugiés syriens dans leur pays".  "Nous devons trouver un mécanisme pour financer les Etats arabes qui ont connu des conflits armés et des destructions depuis 2013", avait ajouté le ministre.

Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, et Gebran Bassil, réclament le retour de ces réfugiés syriens chez eux sans attendre une solution politique à la guerre qui ravage la Syrie depuis 2011. Mais la communauté internationale s'inquiète d'un tel retour qu'elle juge non sécurisé et prématuré dans les circonstances actuelles.


Le ministre d’État sortant pour les Affaires des réfugiés, Mouïn Merhebi, a vivement critiqué samedi son collègue des Affaires étrangères, Gebran Bassil, au sujet des réfugiés syriens présents au Liban, affirmant que "tout ce qui émane de M. Bassil n'engage que lui-même"."Tout ce qui émane du ministre Bassil au sujet des déplacés syriens n'est que décision personnelle, ne...