Ces conclusions relancent les interrogations sur le soutien de l'Iran chiite aux rebelles combattant le gouvernement yéménite appuyé de son côté par une coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite sunnite.
Depuis le début du conflit au Yémen, qui a engendré la pire crise humanitaire actuelle selon les Nations unies, Téhéran a toujours démenti soutenir militairement les Houthis, ne reconnaissant qu'un appui politique.
Dans leur rapport distribué cette semaine aux quinze membres du Conseil de sécurité et auquel a eu accès l'AFP, les experts de l'ONU indiquent "avoir identifié un petit nombre d'entreprises, à la fois au Yémen et ailleurs", opérant dans le domaine du carburant. Ce carburant "a bénéficié à des individus" visés par des sanctions de l'ONU. "Les revenus de sa vente ont contribué à financer l'effort de guerre des Houthis", affirme le rapport. "Le carburant a été chargé dans des ports en Iran sous couvert de faux papiers" pour éviter des inspections de l'ONU.
Les forces gouvernementales et de la coalition arabe ont fait "des progrès significatifs" sur le terrain contre les Houthis mais "l'objectif de restaurer l'autorité du gouvernement sur l'ensemble du Yémen est loin d'être atteint", soulignent aussi les experts de l'ONU.
Dans leur examen des évènements en 2018, ils confirment par ailleurs la responsabilité de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite dans le bombardement d'un bus scolaire le 9 août qui avait fait 43 morts et 63 blessés, dont une majorité d'enfants.
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