Rechercher
Rechercher

Économie - Technologie

Facebook va investir 300 millions de dollars dans le journalisme

Les groupes de presse reprochent à Facebook de ne pas suffisamment partager les revenus tirés des contenus qu’ils publient sur la plate-forme. Photo Reuters

Facebook au secours du journalisme ? Le réseau social a annoncé hier sa décision d’investir 300 millions de dollars sur trois ans, majoritairement aux États-Unis, dans des projets visant à favoriser l’information locale, qui souffre particulièrement de la prédominance d’internet.

« Nous allons continuer à lutter contre les fausses informations (fake news), la désinformation et les informations de mauvaise qualité », a expliqué dans un message posté sur Facebook Campbell Brown, vice-présidente en charge des partenariats avec les médias, « mais nous avons aussi l’opportunité et la responsabilité d’aider les médias locaux à croître et réussir. » Début janvier 2017, le réseau social avait déjà lancé le Facebook Journalism Project, afin notamment de « renforcer les liens » de la plate-forme avec l’industrie des médias. À l’époque, il s’agissait essentiellement de proposer aux médias des solutions pour améliorer les revenus qu’ils tiraient de leur présence sur Facebook et de développer les échanges entre le réseau social et les organes de presse. Le montant investi dans cette initiative n’avait pas été communiqué.

La plate-forme aux 2,2 milliards d’utilisateurs actifs a décidé d’aller beaucoup plus loin à travers une multitude de projets, déjà existants ou qui vont être lancés pour l’occasion. Facebook va, entre autres, créer un fonds spécial en collaboration avec le Pulitzer Center, doté de 5 millions de dollars, qui soutiendra financièrement des projets de reportage soumis par des médias locaux. Une partie de l’enveloppe de 300 millions de dollars a déjà été investie dans des projets lancés ces derniers mois.

Depuis que Facebook est devenu une plate-forme incontournable pour la plupart des éditeurs de presse, les relations entre le réseau social et les médias sont contrastées. Beaucoup de groupes de presse reprochent à Facebook de ne pas suffisamment partager les revenus tirés des contenus qu’ils publient sur la plate-forme. L’outil « Instant Articles », qui permet aux éditeurs d’héberger directement leurs articles sur la plate-forme, a notamment été très critiqué, au point que nombre d’entre eux en ont réduit ou arrêté l’utilisation. En janvier 2018, Facebook a par ailleurs annoncé le recentrage de son fil d’actualité vers les proches et les « amis », chamboulant le modèle économique de nombreux médias pour qui le réseau social était une composante essentielle. Facebook propose actuellement des fils d’actualité locaux dans plus de 400 villes américaines, qui reprennent des informations publiées par les sites d’informations locaux mais aussi par des acteurs institutionnels (pompiers, mairie, police).

Des régions américaines entières sont aujourd’hui privées d’information locale, selon une étude publiée mi-octobre par l’université de Caroline du Nord, une situation en partie due à la disparition de 20 % des journaux depuis 2004 aux États-Unis. 169 des 3 143 comtés du pays ne possèdent aucun journal, quotidien ou hebdomadaire, en ligne ou imprimé.

Source : AFP

Facebook au secours du journalisme ? Le réseau social a annoncé hier sa décision d’investir 300 millions de dollars sur trois ans, majoritairement aux États-Unis, dans des projets visant à favoriser l’information locale, qui souffre particulièrement de la prédominance d’internet.« Nous allons continuer à lutter contre les fausses informations (fake news), la...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut