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Les talibans revendiquent un attentat au camion piégé à Kaboul

Des membres du personnel médical du service d'urgences de Kaboul et des proches de victimes d'une explosion se tenant devant un centre médical, après l'explosion d'une voiture près d'un complexe où habitent des étrangers, dans la capitale afghane, le 15 janvier 2019. AFP / Wakil KOHSAR

Les talibans ont revendiqué mardi l'explosion d'un camion piégé lundi soir à Kaboul ayant tué au moins quatre personnes et blessé plus de 100 autres, et ont promis de nouvelles attaques dans la capitale afghane.

Leur porte-parole Zabihullah Mujahid a indiqué sur la messagerie WhatsApp que quatre assaillants étaient impliqués dans l'attaque d'un complexe sécurisé où logeaient jusqu'à récemment de nombreux étrangers, mais qui était en partie vide lundi soir. Selon lui, un taliban a actionné la forte charge contenue dans le camion, tandis que trois autres ont donné l'assaut sur ce complexe.

Ce scénario n'a pas été confirmé par les autorités afghanes ni dans les témoignages recueillis par l'AFP faisant état de la seule explosion du camion piégé.

Quatre personnes ont été tuées, dont trois gardes, et 113 autres blessées, a indiqué mardi le ministère de la Santé. La majorité de ces blessés sont des civils vivant dans les maisons alentour, ou de passage sur la route menant à Jalalabad, vers la frontière pakistanaise, très fréquentée à cette heure de la journée.
Dans un rayon de plusieurs centaines de mètres, les vitres des maisons ont été brisées par le souffle de l'explosion, ont constaté mardi matin des journalistes de l'AFP. La police bloquait les accès menant au site.

"Aucune maison, aucun habitant, n'a été épargné par l'explosion", a témoigné auprès de l'AFP Mohammad Aref, un riverain. "Quand je suis sorti dans la rue de nombreux corps jonchaient le sol".
"Nous étions en famille à la maison quand toutes les vitres ont explosé, blessant chacun d'entre nous. Ensuite il faisait si noir, on ne voyait rien. Puis nous sommes arrivés à l'hôpital où il y avait tant de blessés", a indiqué Ajmal, un autre riverain.

Dans un message distinct, les talibans ont également promis de mener d'autres attaques à Kaboul en réponse directe à la nomination au poste de ministre de l'Intérieur d'un ancien responsable des services secrets afghans réputé dans la lutte anti-talibans, Amrullah Saleh.

Le conseiller à la sécurité nationale afghan, Hamdullah Mohib, a déploré dans un tweet le "sabotage" que représente cette attaque des talibans alors qu'un "consensus régional pour la paix est en cours de construction" et promet "vengeance".

Le dernier attentat contre des étrangers à Kaboul datait de fin novembre, une attaque revendiquée par les talibans contre l'entreprise de services de sécurité britannique G4S, tuant 10 personnes, dont quatre de ses salariés.
Le 24 décembre, une autre attaque à l'aide d'une voiture piégée, puis d'un assaut d'hommes armés, avait provoqué la mort de 43 personnes dans un bâtiment gouvernemental.

Les efforts diplomatiques s'intensifient depuis la fin 2018 pour mettre enfin un terme au conflit afghan, vieux de 17 ans, qui oppose les insurgés talibans aux forces gouvernementales soutenues par la communauté internationale. L'émissaire américain pour la paix en Afghanistan, Zalmay Khalilzad, effectue depuis une semaine une tournée en Asie, qui après l'Inde et la Chine doit le conduire au Pakistan et en Afghanistan. Mais les diplomates à Kaboul avaient prévenu que ces pourparlers risquaient d'être accompagnés d'un regain de violence entre les parties en conflit. La crainte de nouveaux attentats à Kaboul est très élevée.

Les talibans ont revendiqué mardi l'explosion d'un camion piégé lundi soir à Kaboul ayant tué au moins quatre personnes et blessé plus de 100 autres, et ont promis de nouvelles attaques dans la capitale afghane. Leur porte-parole Zabihullah Mujahid a indiqué sur la messagerie WhatsApp que quatre assaillants étaient impliqués dans l'attaque d'un complexe sécurisé où logeaient jusqu'à...