Le concert inaugural du théâtre du Boulevard : l’Orchestre philharmonique du Liban dirigé par Joanna Medawar Nachef, avec Georges Tomb au piano. Photo Hasan Assal
Mené par la chef d’orchestre Joanna Medawar Nachef et accompagné au piano par le jeune et talentueux compositeur Georges Tomb, l’Orchestre philarmonique du Liban (OPL) a présenté, samedi 12 janvier dernier, les compositions de ce dernier, pour célébrer l’inauguration du théâtre du Boulevard, en présence de Ghattas Khoury, ministre sortant de la Culture, de nombreuses personnalités politiques, de représentants des institutions et des municipalités et d’un public chaleureux venu honorer cette louable initiative. Situé sur le boulevard Camille Chamoun dans le quartier de Chiyah, cet espace vient s’inscrire dans un projet qui comprend un club sportif, un ciné-club, une salle de conférences et une salle d’exposition.
Deux ans après le début de cet important chantier, qui a mobilisé architectes (aiguillés par Habib Salamé), ingénieurs et gens du spectacle, la municipalité de Chiyah et à sa tête Edmond Gharios depuis de nombreuses années peut s’enorgueillir de sa nouvelle grande salle de 500 places, bénéficiant d’une scène de 120m2 et de possibilités techniques avancées pour les spectacles à venir.
Après une projection sur l’histoire du théâtre libanais avec l’intervention de nombreux artistes et metteurs en scène, Edmond Gharios, initiateur de ce projet, a pris la parole pour remercier toutes les personnes qui l’ont soutenu et grâce auxquelles il a pu réaliser un vieux rêve, redonner à Chiyah ses titres de noblesse. Jamais épargné durant la guerre, ce quartier à cheval sur l’ancienne ligne de démarcation a longtemps été déserté, malmené, mal aimé.
« Ce projet culturel, signale M. Gharios, est un projet qui honore ses habitants et la région. Pour que la culture persiste et perdure, pour que la jeunesse s’instruise et avance, pour que l’espoir ne reste jamais une idée folle. Pour abattre les frontières autrefois érigées, pour s’unir et former la personnalité de nos jeunes, les tirer de la rue et ses démons. On ouvre ainsi la voie à la connaissance et à la culture. »
D. M.
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