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Syrie : le principal groupe de l'opposition en exil dénonce l'emprise jihadiste sur Idleb

La Coalition nationale syrienne, principale formation de l'opposition en exil, a réclamé dimanche une "solution radicale" pour "mettre fin" à la présence des jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS) dans la province d'Idleb, ultime bastion insurgé du nord-ouest de la Syrie.

Au terme d'une offensive meurtrière lancée contre des groupes rebelles, HTS, dominé par l'ex-branche syrienne d'El-Qaëda, a étendu jeudi son emprise sur toute la province d'Idleb, en élargissant la tutelle de son administration locale, le "Gouvernement du Salut".

Dans un communiqué, la Coalition nationale a qualifié HTS "d'organisation terroriste", dénonçant ses "tentatives" de "mettre la main" sur toute la région. "Il faut trouver une solution radicale qui mette fin à sa présence à Idleb et dans toute autre région", souligne le communiqué, publié à l'issue d'une réunion de deux jours pour discuter du conflit syrien.

La coalition appelle à agir "en accord et en coopération avec les amis turcs, afin d'assurer la protection des civils, et empêcher le régime et ses soutiens, les Russes et les Iraniens, de commettre un génocide sous le prétexte de la présence terroriste dans la région".

La Turquie n'a toujours pas officiellement réagi à l'accord dévoilé jeudi qui permet à HTS d'étendre sa tutelle administrative à Idleb, après plusieurs jours de combats meurtriers face à la coalition rebelle du Front National de Libération (FNL), soutenue par Ankara.

Avec cet accord, plusieurs secteurs, dont les villes rebelles de Maarat al-Noomane et d'Ariha, dans le sud de la province d'Idleb, passent sous la coupe des jihadistes.

Les rebelles qui refusent le pouvoir jihadiste pourront migrer vers des territoires insurgés pro-Ankara près de la frontière turque. C'est le cas du groupe Noureddine al-Zinki, dont les combattants mis en déroute par HTS se sont réfugiés dans l'enclave d'Afrine (province voisine d'Alep), conquise par des rebelles proturcs l'an dernier.

La guerre en Syrie a éclaté en 2011 après la répression par le régime de manifestations prodémocratie. Elle s'est complexifiée au fil des ans avec l'implication de groupes jihadistes et de puissances étrangères. Le conflit a fait plus de 360.000 morts.

La Coalition nationale syrienne, principale formation de l'opposition en exil, a réclamé dimanche une "solution radicale" pour "mettre fin" à la présence des jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS) dans la province d'Idleb, ultime bastion insurgé du nord-ouest de la Syrie. Au terme d'une offensive meurtrière lancée contre des groupes rebelles, HTS, dominé par l'ex-branche syrienne...