Le retrait des belligérants yéménites de Hodeïda dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu conclu sous l’égide de l’ONU est au point mort en raison des ambiguïtés sur la future gestion du port stratégique, ce qui n’empêche pas que la trêve soit globalement respectée, ont dit hier les Nations unies. Les miliciens houthis pro-iraniens, qui contrôlent la zone portuaire, et les forces gouvernementales yéménites soutenues par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, massées à la périphérie, ont accepté le mois dernier en Suède de retirer leurs forces de la ville par laquelle transite l’essentiel des importations et de l’aide alimentaire. Mais cet accord, qui prévoit le déploiement d’observateurs internationaux, ne précise pas comment seront constituées les « autorités locales » censées gérer Hodeïda à l’avenir. Les houthis ont proposé d’en remettre les clés aux gardes-côtes qui y étaient déployés avant la guerre, mais la coalition sous commandement saoudien a refusé, craignant que ces unités ne soient fidèles au mouvement chiite. Faute d’entente à ce sujet, le retrait des belligérants n’a pas été achevé avant le 7 janvier, comme le prévoyait l’accord de cessez-le-feu.
Moyen Orient et Monde - Yémen
Le retrait de Hodeïda suspendu faute d’accord sur la suite
OLJ / le 10 janvier 2019 à 00h00
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