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Scan TV - SCAN TV

Deux programmes, deux chaînes concurrentes, une même leçon d’amour

Le père Hani Tawk se confiant au journaliste Samir Youssef.

Parmi tant de programmes proposés durant la saison des fêtes sur les chaînes libanaises, deux programmes ont particulièrement retenu l’attention des téléspectateurs à seulement une semaine d’intervalle. Le premier est celui de Malek Maktabi, « Ahmar bel-khat el-aarid », sur la LBCI. Cette émission intitulée « La bambola » et diffusée en deux épisodes, les 30 et 31 décembre derniers, raconte l’histoire de Hassan, un père libanais qui, après son divorce et par manque de moyens, décide d’envoyer ses trois filles vivre en Europe auprès de familles adoptives. Puis Hassan perd le seul contact qui lui permet d’avoir des informations à propos de ses filles. Vingt-cinq ans plus tard, Malek Maktabi, secondé par une équipe dont le professionnalisme n’est plus à prouver, sera capable de retrouver la trace de la fille aînée, Roula. Cette dernière fera vivre au public des moments magiques lorsqu’elle raconte de vive voix son histoire dramatique avec l’adoption. Des instants d’émotion intense, modérés par un Malek Maktabi dont l’empathie, l’élégance et l’éloquence rehaussent davantage le niveau de sensibilité du programme. Roula, la petite fille abandonnée à ses peurs et à son angoisse sur une terre inconnue, Roula à laquelle Malek Maktabi a fait sentir le parfum de sa mère afin de raviver sa mémoire, Roula qui ne demandait que la présence, l’amour et la protection de ses parents, a su pardonner à un père désespéré, rongé par le regret et l’amertume, oscillant entre le bonheur et la honte au moment de la rencontre ultime avec sa fille en Italie. Des retrouvailles peaufinées par l’équipe dans tous leurs détails. L’amour et la candeur de cette fille qui vient se jeter dans les bras de son père, ou plutôt ce père abandonné aussi quelque part venant se réfugier dans les bras de sa fille en demandant pardon, ont fait longuement pleurer des téléspectateurs complètement conquis par cette aventure abasourdissante et touchante au plus haut degré.

Cette histoire poignante est venue s’ajouter à une autre encore plus troublante et que la MTV a diffusée le jour de Noël, celle du pardon d’un autre genre, dans le programme « Attel aan el-horiyié », présenté par Samir Youssef et spécialisé dans la reconstitution des scènes de crime en s’appuyant sur les témoignages des criminels. Cette émission a entraîné le public dans un tourbillon d’émotions et de chaudes larmes à Noël. Le personnage principal, Hani Tawk, un prêtre originaire de Bécharré, revit une expérience intime bouleversante au plus haut niveau et partage avec nous son cheminement vers l’amour ultime, l’amour divin. L’histoire extraordinaire, racontée pour la première fois, est celle d’un jeune homme, orphelin de père et qui avait décidé avant de se consacrer au service de Dieu de pardonner à celui qui avait assassiné son père.

Ce jeune homme qui a cru avoir relevé le défi le plus difficile de sa vie en pardonnant à l’assassin de son père et en mettant fin à son exil se retrouve aujourd’hui, devant les caméras, face à une nouvelle épreuve. Sa mère, celle qui l’a élevé ainsi que ses frères en l’absence de leur père, a été assassinée à son tour il y a un an par l’un des jeunes rejetés par la société et que le père Hani hébergeait dans sa propre maison d’accueil à Halat, à Jbeil. Hani Tawk a non seulement accepté de se rendre en prison auprès du jeune assassin pour lequel sa mère cuisinait et rendait tous les services qu’une mère pouvait offrir aux autres en bonne chrétienne, mais il l’a également accueilli à bras ouverts, les larmes aux yeux, mais la mort au cœur après avoir perdu celle qui a pris une grande partie de son être après sa mort, comme il le dit. Le curé lui accorde enfin son pardon et le bénit en lui assurant qu’il sera toujours là pour lui.

Cette capacité à pardonner, à refuser d’être habité par la haine et à répandre l’amour coûte que coûte a marqué nombre de téléspectateurs qui ont suivi cette émission le cœur serré. L’esprit de Noël et du Nouvel An a donc été recréé par les deux chaînes qui ont diffusé une image des fête ne se limitant pas aux vêtements et cadeaux somptueux sous le sapin ou aux plats gourmands, mais qui est surtout synonyme d’amour et de pardon reflétés par ces histoires vécues par des personnes sur lesquelles le sort s’est acharné mais qu’il n’a pu briser ou aliéner.

Vous pouvez revoir l’histoire de Roula et de Hassan, mercredi à 21h40, dans « Ahmar bel-khat el-aarid » sur la LBCI.

Parmi tant de programmes proposés durant la saison des fêtes sur les chaînes libanaises, deux programmes ont particulièrement retenu l’attention des téléspectateurs à seulement une semaine d’intervalle. Le premier est celui de Malek Maktabi, « Ahmar bel-khat el-aarid », sur la LBCI. Cette émission intitulée « La bambola » et diffusée en deux épisodes, les 30...

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