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Agenda - Hommage

Hassoun, notre bien-aimé...

Il était dit que tu partes un soir de Noël, toi qui aimais tellement faire la fête. Chaque occasion d’en faire une était la bienvenue pour toi. Tu te souvenais des anniversaires de chacune de nous, nous qui te côtoyions à l’étage du bâtiment de L’Orient-Le Jour. Et, à la fête des Mères, Maya et moi avions notre bouquet spécial. Les chocolats pour Zéna, la bouteille d’eau pour Carla, la pomme pour Élie et le café pour les accros à la caféine : tu étais toujours présent. À nos petits soins. Pour que l’ambiance du bureau soit plus joyeuse. Je me souviens quand Micho (Michel Sayegh) te taquinait, tu faisais semblant de t’énerver, mais, en fait, tu comprenais tout. Tu connaissais nos petits secrets et devinais quand nous étions tristes. Tel un chevalier à la brillante armure, tu nous défendais, et cela nous réchauffait le cœur. Toujours le sourire aux lèvres, tu cachais si bien les blessures de ta vie, que tu savais envelopper de fragrances tantôt ambrées, tantôt citronnées...

Des années Hamra, puis Kantari, aux années Hazmieh, et surtout bien avant puisque tu étais un des piliers de ce journal (cinquante ans de carrière, c’est énorme...), tout le monde garde quelque chose de Hassan Ghandour. La rédaction et l’administration gardent un souvenir très net de cet homme si élégant et si généreux, qui occupait à lui seul un coin de l’esprit et du cœur. Un vrai gentleman, qui aimait à se parfumer, bien s’habiller et ne froisser personne. Il était aussi l’album vivant du journal. S’il fallait se souvenir de quelque chose, c’est à lui qu’on s’adressait. Et, tel un hakawati, il se mettait à raconter les coulisses de L’Orient-Le Jour. Aujourd’hui, c’est à nous de retenir ces montagnes de souvenirs et de garder vivaces et chaudes et encore et toujours parfumées les années Hassan Ghandour.


Il était dit que tu partes un soir de Noël, toi qui aimais tellement faire la fête. Chaque occasion d’en faire une était la bienvenue pour toi. Tu te souvenais des anniversaires de chacune de nous, nous qui te côtoyions à l’étage du bâtiment de L’Orient-Le Jour. Et, à la fête des Mères, Maya et moi avions notre bouquet spécial. Les chocolats pour Zéna, la bouteille d’eau pour...