Le Grand Prix du jury à Cannes avait déjà été une très grande reconnaissance des gens du métier pour ce film « fait maison », comme l’avait décrit Nadine Labaki. La trajectoire de Capharnaüm ne s’arrêtait pourtant pas là. Présenté dans plusieurs autres festivals et récemment invité d’honneur à celui de Marrakech, Capharnaüm créait toujours la surprise et initiait les débats. « Telle est la mission du film », soulignait toujours la réalisatrice, convaincue que cette œuvre allait au-delà de son objectif cinématographique. C’est dans la ville rose que Nadine Labaki apprend que le film est sélectionné dans la catégorie meilleur film étranger aux Golden Globes. Une première pour un film du Moyen-Orient. Enfin, quelques jours après, ce sont les Critics Choice Awards qui l’adoubent, et le voilà parmi les 9 présélectionnés aux oscars. Le 22 janvier, la dernière étape avant le trophée d’or sera franchie. Les cinq nommés seront dévoilés. L’année dernière, Ziad Doueiri, avec son film L’Insulte, avait atteint cette étape sans pour autant conquérir le Graal. Nadine Labaki, première femme cinéaste du monde arabe à gravir ces échelons, aura-t-elle plus de chance ? À suivre, naturellement.
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