Le département d'Etat américain a approuvé la vente de 80 missiles Patriot et d'autres équipements militaires à la Turquie, a annoncé mardi le Pentagone après en avoir notifié le Congrès, une procédure qui ne signifie toutefois pas qu'un contrat entre Washington et Ankara a effectivement été conclu.
Les Etats-Unis avaient dit plus tôt dans l'année vouloir convaincre la Turquie de privilégier le système Patriot, développé par Raytheon, aux missiles russes sol-air S-400.
Le Kremlin a toutefois déclaré que ce contrat annoncé par le Pentagone n'avait aucun lien avec celui des S-400.
"Ce sont des procédures déconnectées. Dans notre cas, nous respectons les accords que nous avons avec nos collègues turcs. Vous savez que le contrat est en train d'être honoré, et que cela va continuer", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Ankara a signé fin 2017 avec Moscou un contrat estimé à 2,5 milliards de dollars (2,1 milliards d'euros) pour la livraison de missiles S-400 de conception russe.
La fourniture de missiles russes à la Turquie inquiète les alliés d'Ankara au sein de l'Otan, notamment parce que les missiles S-400 ne peuvent pas être intégrés aux structures militaires de l'Alliance atlantique.
Des représentants américains ont aussi prévenu Ankara que le contrat conclu avec Moscou pourrait remettre en cause l'achat d'avions de chasse furtifs F-35 auprès de Lockheed Martin et entraîner l'instauration de sanctions américaines.
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