L'ex-diplomate française Salomé Zourabichvili, élue fin novembre première femme présidente de Géorgie, a été investie dimanche lors d'une cérémonie au cours de laquelle elle a promis de poursuivre le virage pro-occidental de ce pays du Caucase.
Née en France, Mme Zourabichvili, 66 ans, a prêté serment dans la cour d'un manoir du 18e siècle qui servait de résidence au roi géorgien Héraclius II, situé dans la petite ville médiévale de Telavi, dans l'est viticole du pays. "Le but de ma présidence sera de rendre le développement démocratique de la Géorgie et son chemin vers l'Europe irréversibles", a-t-elle déclaré lors de son discours d'investiture. "Je vais faciliter ce processus avec le soutien de notre partenaire stratégique, les Etats-Unis, et de nos amis européens", a-t-elle ajouté.
Les partis d'opposition géorgiens ont refusé de reconnaître les résultats de la présidentielle et ont tenté sans succès d'organiser dimanche des manifestations devant la résidence royale où se tenait l'investiture. La police avait bloqué dès la matinée le convoi de l'opposition, long de plusieurs kilomètres, sur une route allant de la capitale, Tbilissi, jusqu'à Telavi. Selon la télévision géorgienne Roustavi-2, des échauffourées ont éclaté entre la police et des manifestants qui tentaient de percer le cordon de sécurité.
Plusieurs dizaines de milliers de Géorgiens s'étaient déjà rassemblés début décembre dans les rues de Tbilissi pour protester contre un scrutin qu'ils estiment truqué.
Salomé Zourabichvili était soutenue lors de l'élection par le parti du Rêve géorgien fondé par Bidzina Ivanichvili, l'homme le plus riche de Géorgie et que beaucoup considèrent comme le véritable maître du pays, même s'il s'est officiellement retiré de la politique.
Née en France, Mme Zourabichvili, 66 ans, a prêté serment dans la cour d'un manoir du 18e siècle qui servait de résidence au roi géorgien...
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