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Liban - Médias

Kossaïfi à « L’OLJ » : Avec un syndicat fort, les politiciens ne pourront plus nuire aux journalistes

Le nouveau président de l’ordre des journalistes a été élu pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois.

Le nouveau président du conseil de l’ordre des journalistes, Joseph Kossaïfi. Photo ANI

Joseph Kossaïfi a été élu d’office mardi à la présidence de l’ordre des journalistes libanais par un conseil de l’ordre nouvellement élu, formé de douze membres, réuni pour la première fois et en l’absence de l’un de ses membres, André Kassas. Le 6 décembre, le nouveau président de l’ordre avait remporté les élections syndicales haut la main, avec 367 voix sur 727, lors d’un scrutin dont le taux de participation a atteint 88 % environ. Il est élu pour un mandat de trois ans, renouvelable une fois. Son prédécesseur et doyen d’âge du conseil, Élias Aoun, a présenté sa démission mardi à l’issue du vote. Il demeurera président honoraire à vie. De même, M. Kassas (élu jeudi dernier avec 270 voix) a présenté sa démission « par respect du pacte », a-t-il affirmé, dans une volonté de céder la place à un confrère d’une autre communauté. La réunion de mardi a également permis de nommer Nafez Kawwas à la vice-présidence, Georges Chahine au secrétariat général, Ali Youssef à la trésorerie et Khalil Fleyhane aux relations publiques. Les sièges vacants des deux membres démissionnaires sont aujourd’hui à pourvoir. Ils pourraient faire l’objet de prochaines élections en début d’année. Idéalement, et pour respecter la parité islamo-chrétienne qui fait défaut dans le nouveau conseil, ils reviendraient à deux candidats, l’un druze, l’autre sunnite du Nord.

Le programme de Joseph Kossaïfi repose sur deux grandes lignes directrices. « Il est d’abord urgent de mener un plan de sauvetage pour faire face à la grave crise de la presse qui touche l’ensemble des journalistes au Liban », explique à L’Orient-Le Jour le nouveau président. « Notre mission est de mettre fin à cette détérioration et de mener un chantier dans le sens d’une collaboration entre les secteurs public et privé », note-t-il. L’ordre des journalistes entend ainsi pousser l’État à soutenir la presse et les journalistes, à travers des garanties et des garde-fous. « Le congrès national de sauvetage de la presse sera le point de départ d’une telle action, précise-t-il. Nous avons aussi l’objectif d’élargir la base syndicale de la profession, autrement dit d’ouvrir notre syndicat à l’ensemble des métiers du journalisme et non seulement aux journalistes de la presse écrite ». Il faudra, pour ce faire, « amender la loi de fonctionnement de l’ordre » afin « d’effectuer un changement qualitatif ». En élargissant la base syndicale de l’ordre des journalistes, le financement de l’institution serait plus important, à travers les cotisations de ses membres. « Nous créerons alors des caisses d’entraide sociale et de retraite », assure M. Kossaïfi. « Nous aurons aussi les coudées franches pour défendre les journalistes, car nous n’acceptons pas que ces derniers soient poursuivis par d’autres tribunaux que celui des imprimés », dit-il, en référence aux poursuites engagées par la cybercriminalité contre nombre de journalistes.

La seconde idée directrice du nouveau président est basée sur la nécessité de rajeunir le syndicat et ses membres et de développer la solidarité au sein de la profession. « Nous devons renforcer les commissions de travail et développer les relations entre les membres du syndicat », observe Joseph Kossaïfi. En même temps, le président reconnaît l’importance du « respect de l’éthique journalistique », d’où la nécessité « de responsabiliser les journalistes, de leur assurer les formations adéquates et de les mettre en garde contre les risques de la diffamation ».

« Face à un syndicat fort, qui bénéficie de la confiance de ses membres, les politiciens compteront jusqu’à dix avant de porter atteinte à un journaliste », conclut-il.


Joseph Kossaïfi a été élu d’office mardi à la présidence de l’ordre des journalistes libanais par un conseil de l’ordre nouvellement élu, formé de douze membres, réuni pour la première fois et en l’absence de l’un de ses membres, André Kassas. Le 6 décembre, le nouveau président de l’ordre avait remporté les élections syndicales haut la main, avec 367 voix sur 727, lors...

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