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Liban - Écologie

Les eaux du Berdawni deviennent noires, des responsables s’insurgent

« Il n’y aura pas de laxisme concernant ce sujet », assure Salim Jreissati.

L’usine Mimosa est mise en cause par l’Office des eaux du Litani IPhoto AN

Les eaux de la rivière Berdawni, au niveau de la localité de Qaa el-Rim, dans la Békaa, ont viré au noir hier, a annoncé l’Office national des eaux du Litani, probablement en raison de la pollution causée par les industries bordant le cours d’eau, ce qu’ont condamné de nombreux responsables, notamment les ministres de la Justice et de l’Environnement.

« Les eaux du Berdawni sont devenues noires au niveau de Qaa el-Rim, probablement en raison de l’eau, non traitée et de couleur noire, rejetée par l’usine Mimosa dans le cours d’eau », a annoncé l’Office national. L’institution souligne que l’usine a dans un premier temps refusé à son équipe d’enquêteurs l’accès aux lieux. Il a fallu l’intervention de la police judiciaire pour que les enquêteurs y accèdent. « La tournée de l’Office national a eu lieu en présence de la police judiciaire, de la gendarmerie de Zahlé et de la Sécurité de l’État. Des échantillons ont été collectés afin d’être analysés pour découvrir la cause de la pollution de l’eau », a poursuivi l’Office national dans un communiqué.

Dans la journée, le ministre de l’Environnement, Tarek el-Khatib, a assuré « suivre cette affaire de pollution des eaux de la rivière Berdawni et avoir demandé au département régional du ministère pour la Békaa de se rendre sur le terrain afin de préparer un rapport sur les causes de cette pollution ». Il a également contacté le procureur général de la Békaa pour l’Environnement, le juge Mounif Barakat, afin de lui demander d’engager des poursuites contre les pollueurs, une fois identifiés.

« Crime contre la santé et l’environnement »

De son côté, le mohafez de la Békaa, Kamal Abou Jaoudé, a souligné avoir demandé à plusieurs reprises aux institutions concernées, et notamment aux Forces de sécurité intérieure et au ministère de l’Environnement, d’enquêter sur la pollution de la rivière, devenue rouge le 20 novembre, puis noire les 3 et 11 décembre.

Le ministre sortant de la Justice, Salim Jreissati, a également condamné cette pollution. « Le procureur général pour les affaires environnementales dans la Békaa a chargé la police judiciaire d’enquêter sur les causes de la pollution des eaux du Berdawni et d’identifier les responsables afin de prendre les sanctions adéquates à leur encontre », a fait savoir le ministre. « La pollution des fleuves est un crime commis contre ce qu’il y a de plus précieux chez les humains, leur santé, et contre l’environnement et la nature (...). Il n’y aura pas de laxisme concernant ce sujet », a assuré Salim Jreissati.

Le propriétaire de l’usine, Wissam Tannoury, par ailleurs président de la municipalité de Qaa el-Rim, a pour sa part réfuté les accusations contre l’usine Mimosa et indiqué que « la cause de la couleur noire des eaux du Berdawni est une fuite dans une des canalisations du réseau d’eau potable et de surface de la localité, actuellement en cours de remplacement par le Conseil du développement et de la reconstruction ». « Les eaux rejetées par l’usine Mimosa sont propres et saines », a-t-il souligné, ajoutant que des enquêteurs de l’Office national des eaux du Litani ont remarqué que des canalisations, en amont de l’usine, déversaient des composants noirs dans la rivière. Il a ajouté que « personne ne sait encore ce qu’est le composant noir rejeté dans la rivière » et dénoncé « des campagnes de diffamation sans preuve » contre les industries locales.

Le mois dernier, le ministre sortant de l’Industrie, Hussein Hajj Hassan, avait annoncé la fermeture de 79 usines de la Békaa qui contribuent à la pollution du Litani, le plus grand fleuve du Liban.

Les eaux de la rivière Berdawni, au niveau de la localité de Qaa el-Rim, dans la Békaa, ont viré au noir hier, a annoncé l’Office national des eaux du Litani, probablement en raison de la pollution causée par les industries bordant le cours d’eau, ce qu’ont condamné de nombreux responsables, notamment les ministres de la Justice et de l’Environnement. « Les eaux du Berdawni...

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C'est une honte on est dans la barbarie

Eleni Caridopoulou

18 h 32, le 31 décembre 2018

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  • C'est une honte on est dans la barbarie

    Eleni Caridopoulou

    18 h 32, le 31 décembre 2018

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