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Lifestyle - La Mode

L’irrésistible ascension des « New Looks » Tabbah

Le 5 décembre, la maison joaillière Tabbah annonçait sa présence sur les deux rives du Léman dans le cadre d’un événement festif. Point de mire de la fête, les New Looks, collection en sept lignes ludiques et interchangeables créée par Nagib Tabbah. Genève est la première étape d’une ambitieuse expansion du joaillier libanais à l’international.

Tabbah, boucles d'oreille de la collection « New Looks B-Glam ». Photo DR

Fondée au début du XIXe siècle dans la Békaa, sur la route de la soie, la maison Tabbah est issue d’une manufacture spécialisée dans la gravure de clichés d’impression textile. Au fil du temps, grâce à son savoir-faire, Tabbah se reconvertit dans l’orfèvrerie. Au milieu du siècle dernier, Nagib Tabbah Sr assoit la réputation de la maison en créant des bijoux somptueux pour une époque riche en événements. Son fils, Nabil Tabbah, consolide la marque en y apportant son infaillible expertise des pierres précieuses. Représentant la 5e génération, Nagib Tabbah Jr, aujourd’hui directeur artistique de la maison, s’attache à restyler le bijou statutaire qui a fait la célébrité de Tabbah tout en restant fidèle à l’identité et aux valeurs de la marque.

Les « New Looks », des bijoux seconde peau
S’il est vrai que dans les ateliers Tabbah le savoir-faire se transmet d’artisan à artisan, la richesse des archives permet aussi la transmission de l’empreinte esthétique qui caractérise la maison. Fasciné par les projets réalisés à la gouache, dans les règles traditionnelles de l’art, par son grand-père dont il porte le nom, Nagib Tabbah commence souvent ses journées de travail en faisant défiler les innombrables archives numérisées du patrimoine de l’entreprise. C’est ainsi, en découvrant tantôt une bague en forme de serpent, tantôt un collier en forme de vague, que lui vient l’idée de rajeunir ces bijoux déjà très modernes dans leur conception en les adaptant au mode de vie d’une nouvelle génération de clientes. « Aujourd’hui, dit-il, on ne sacralise plus les objets de valeur, on vit avec, on les chahute, on les recrée, d’une certaine manière, en les traitant différemment. Il n’est plus question d’enfermer les bijoux dans les coffres. Ils ont été créés pour illuminer celle qui les porte, ils ne sont pas faits pour l’obscurité. C’est à partir de cette réflexion que m’est venue l’idée d’une ligne de bijoux transformables, du plus simple qui accompagne la femme dans sa vie quotidienne, si ergonomique qu’il se laisse oublier, au plus complexe, composé par elle-même à partir d’un ensemble d’éléments de son choix, et qui peut devenir spectaculaire. » Ainsi sont nées les trois lignes principales de la collection New Look qui en compte sept : « Reptilia », « Aquatica » et « B-Glam » avec sa version « Absolute Glam ».


« Reptilia », le serpent autrement
La source d’inspiration de la collection « Reptilia » est un modèle de bague – un serpent guilloché, serti de diamants, avec des yeux de rubis – dessiné par Nagib Tabbah Sr dans les années 1950. Le serpent, en bijouterie, divise autant qu’il fédère. Certaines femmes le détestent, d’autres y voient ce talisman qu’on retrouve dans toutes les cultures, symbole de force et de protection. La ligne « Reptilia » en épure la forme, élimine le guillochage et tout ce qui rappelle les écailles, le réduit à une évocation stylisée avec ou sans tête. Les bagues, comme les bracelets ou les colliers, reprennent la sinuosité du reptile avec dynamisme, finesse et sensualité, avec toujours cette possibilité d’enrouler la forme serpentine autour des doigts, des bras, du cou, de la faire courir sur la peau avec une réelle illusion de mouvement. Bijoux sertis ou en or simple se portent seuls ou cumulés et permettent de jouer à souhait avec des formes qui s’épousent.


« Aquatica », la caresse de l’eau
Cette ligne composée d’éléments ondoyants s’inspire d’un collier réalisé par Nabil Tabbah dans les années 1970, pour une princesse. Celui-ci était composé de plusieurs lignes sinueuses, serties de diamants, attachées entre elles par un lien en trompe-l’œil. C’est un modèle exclusif dont le directeur artistique dit avoir toujours adoré le côté fluide et admiré la justesse. Pour le remettre au goût du jour, Nagib Tabbah Jr l’a déconstruit. En séparant les éléments, il en a dégagé plusieurs motifs différents, les uns plus longs, d’autres plus courts, certains sertis d’une fine ligne de diamants, d’autres en or simple. Ces éléments forment autour du cou un flux qui peut aller d’une onde simple à une vague, et jusqu’au raz-de-marée.


« B-Glam » et « Absolute Glam », la redéfinition du précieux
Plus que créer des bijoux, Nagib Tabbah souhaite redéfinir la notion du précieux en inventant un nouveau porté. Le bijou statutaire que traditionnellement, en Orient et ailleurs, on offre aux jeunes femmes à l’occasion de leur mariage ou de leurs fiançailles, doit selon lui refléter leur manière d’être, adhérer à leur personnalité, les accompagner en toute occasion. Cette ligne de bijoux sertis, loin d’être contraignante, est au contraire ludique et libératrice. Elle joue la corde glam-rock et même punk en simulant un piercing, mais sans jamais heurter, sans faire de mal. Par une étonnante ingénierie, des boucles d’oreilles se posent à l’intérieur du pavillon et tiennent ainsi en équilibre sans jamais tomber. Un diamant poire brille avec sensualité au bord de la lèvre, ponctuant un bijou inédit. Jamais le luxe ne sera aussi peu pris au sérieux, tout en étant traité le plus sérieusement du monde.


Autour de la pierre
Parallèlement à ces lignes « prêt-à-porter » que constituent les New Looks, la haute joaillerie Tabbah continue à exalter brillants et pierres précieuses, mais les créations se font plus légères, plus discrètes, plus sexy et se portent d’une manière nettement plus décontractée. Le processus créatif se développe toujours autour d’une pierre d’exception, selon la grande tradition de la maison. Les collections s’inspirent de la nature et des codes de l’éternel féminin. L’éventail, l’épi, ces formes très féminines qui ont inspiré de grands classiques de la joaillerie, adoptent sous la direction artistique de Nabil Tabbah des lignes contemporaines, à la fois design et intemporelles. Le diamant vedette, au lieu de s’insérer dans la construction trop prévisible d’une rivière classique, est ici induit par la forme d’un choker en saphirs roses et brillants dont il occupe le nœud central. Un pendentif éventail décline un arc-en-ciel de pierres précieuses qui ont nécessité plusieurs semaines d’appairage et recherches de teintes. Des boucles d’oreilles épis sont ornées de diamants marquises sertis en arêtes articulées. D’autres forment une explosion solaire autour du pavillon de l’oreille. Par la mise en avant de la couleur et de formes dépouillées de toute ostentation, sans négliger une esthétique aussi espiègle que spectaculaire, la nouvelle haute joaillerie Tabbah accompagne, elle aussi, une femme nouvelle tant dans ses longues journées de travail que dans ses folles soirées.


Les « Sublimes » ou le temps retrouvé
Il s’agit d’une collection à part qui joue la dissonance pour mieux intriguer. Quatre bagues, l’une ornée d’un œil comme un talisman, l’autre d’une fleur irréelle, une troisième incrustée d’un scarabée de malachite, une dernière représentant une tête de lion surdimensionnée, semblent avoir été exhumées d’un coffre à trésor ayant appartenu à une aïeule passionnée de voyages et de découvertes. Dépareillées, elles rappellent ce temps où l’on portait une bague à chaque doigt, chaque bague charriant une histoire singulière et l’ensemble recomposant un héritage oublié.

Ces « bijoux qu’on ne quitte plus » viennent donc de faire leur entrée à Genève, Rive droite chez Kunz et Rive gauche au grand magasin Bongénie-Grieder, provoquant spontanément lors de leur présentation ces gestes d’association et de composition pour lesquels ils ont été créés. Avec ses New Looks, Tabbah dote ses bijoux d’un langage universel qui favorise leur expansion à l’international. La forte présence de la Maison dans les points de vente les plus éclectiques de Genève prépare son entrée en 2019 sur les marchés de Paris et des États-Unis, en attendant une percée dans le futur proche sur le continent asiatique.


Pour mémoire
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Fondée au début du XIXe siècle dans la Békaa, sur la route de la soie, la maison Tabbah est issue d’une manufacture spécialisée dans la gravure de clichés d’impression textile. Au fil du temps, grâce à son savoir-faire, Tabbah se reconvertit dans l’orfèvrerie. Au milieu du siècle dernier, Nagib Tabbah Sr assoit la réputation de la maison en créant des bijoux somptueux pour une...

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