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Liban - Liban

Bassil souligne le caractère « non contraignant » du Pacte mondial sur les migrations

Le ministre des AE Gebran Bassil prononçant son discours : « Le Liban est accablé par la présence de réfugiés qui ne peuvent que prendre sans donner. » Photo ANI

Le ministre sortant des Affaires étrangères Gebran Bassil a appelé hier à faire la distinction entre le pacte mondial sur les réfugiés et le pacte mondial des Nations unies sur les migrations, rappelant le caractère non contraignant de ce dernier.

« Pour le Liban, il faut distinguer entre le pacte mondial sur les réfugiés et le pacte mondial sur les migrations des Nations unies. La nature de ces accords est différente de même que leurs cadres juridiques », a déclaré M. Bassil. « La migration, si nous la gérons comme il faut, conduit à la diversité culturelle et constitue une source de richesse et de paix pour nos pays, et si nous la gérons mal et ne la contrôlons pas, elle entraîne chaos et devient source de conflit », a souligné le ministre.

Il a dans ce cadre appelé à « ne pas confondre entre la catégorie des réfugiés et déplacés, et celle des migrants, ainsi qu’entre ceux qui sont légaux et ceux qui sont illégaux, ou entre les droits de l’homme et la souveraineté de l’État et les intérêts de ses citoyens ». « Un réfugié a des droits humanitaires sans que cela lui donne le droit de porter atteinte à la souveraineté » du pays où il se trouve, a ajouté le chef de la diplomatie libanaise.

M. Bassil a en outre rappelé que « le Liban a accueilli plus de quatre cent mille Palestiniens déplacés, qui vivent sur son territoire depuis 70 ans, et a payé le prix le plus élevé de la crise syrienne en recevant un million et demi de Syriens déplacés ».

« Il n’a pas signé la Convention sur les réfugiés de 1951 car selon sa Constitution il n’est pas un pays d’asile, mais du fait de son attitude humanitaire, il a accueilli ceux qui ont fui la Palestine et les groupes terroristes en Syrie. Les Libanais ont ouvert leurs maisons, leurs mosquées et leurs églises pour accueillir les Syriens déplacés, a-t-il encore affirmé. Le Liban paie seul le prix de la guerre et celui de la solution. »

« Je suis ici pour vous dire que la seule solution à l’exode massif est le retour sûr, digne et durable des Syriens déplacés dans leur pays. La Syrie bénéficie aujourd’hui d’une sécurité sur la majorité de son territoire, et la plupart des Syriens veulent rentrer si nous les aidons et leur fournissons de l’argent pour les encourager à retourner dans leurs villes et ne pas rester dans la misère », a poursuivi M. Bassil.

« Le Liban est fier de sa diaspora qui a offert et donné, mais il est accablé par le fardeau des réfugiés parce qu’ils ne peuvent que prendre sans donner », a conclu le ministre.

Le ministre sortant des Affaires étrangères Gebran Bassil a appelé hier à faire la distinction entre le pacte mondial sur les réfugiés et le pacte mondial des Nations unies sur les migrations, rappelant le caractère non contraignant de ce dernier. « Pour le Liban, il faut distinguer entre le pacte mondial sur les réfugiés et le pacte mondial sur les migrations des Nations unies. La...

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L'idée maîtresse de l'ONU est que l'être humain puisse prendre racine sur le territoire où il se trouve afin de ne pas être chassé. J'espère que le ministre sortant a pris les précautions nécessaires à ce sujet avant d'engager le pays.

Shou fi

10 h 02, le 13 décembre 2018

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Commentaires (1)

  • L'idée maîtresse de l'ONU est que l'être humain puisse prendre racine sur le territoire où il se trouve afin de ne pas être chassé. J'espère que le ministre sortant a pris les précautions nécessaires à ce sujet avant d'engager le pays.

    Shou fi

    10 h 02, le 13 décembre 2018

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