Une Israélienne blessée dans une attaque accouche prématurément

Des médecins israéliens ont mis au monde un bébé prématuré dont la mère avait été gravement blessée en Cisjordanie occupée dans une attaque imputée à des Palestiniens toujours recherchés, a indiqué lundi l'hôpital. L'état du bébé est inquiétant, a précisé une porte-parole de l'hôpital.

Sept personnes ont été blessées dimanche soir quand des coups de feu ont été tirés d'une voiture palestinienne en direction d'un arrêt de bus proche de la colonie israélienne d'Ofra, selon l'armée. Parmi elles, une femme enceinte de 21 ans a été emmenée dans un état grave à l'hôpital Shaare Zedek à Jérusalem.

Dans la nuit, les médecins ont mis au monde le bébé par césarienne, a indiqué la porte-parole. L'état de la mère s'est stabilisé lundi mais "malheureusement celui du bébé s'est détérioré. La famille demande qu'on prie pour lui". La vie des autres blessés n'est pas en danger.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé un acte "monstrueux" et apporté son soutien aux médecins "qui se battent pour la vie du bébé". Il a jugé "inutile d'attendre une condamnation de la part de l'Autorité palestinienne", entité internationalement reconnue préfigurant un gouvernement palestinien et qu'il accuse constamment d'inciter à la violence. Les forces israéliennes "poursuivent les assassins, nous les attraperons et ferons justice", a-t-il promis devant des députés de son parti Likoud.

Le ou les auteurs de l'attaque sont toujours recherchés, a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué. Les forces de sécurité "ont lancé des recherches intensives dans les villages du secteur pour retrouver les terroristes".

Lundi, les forces israéliennes sont entrées dans la ville de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, une incursion qui a provoqué des heurts limités, ont constaté des journalistes de l'AFP. Des soldats ont saisi des enregistrements de vidéosurveillance dans un bâtiment.

Plus tard, des soldats ont mené un raid dans les bureaux de l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, selon un communiqué de l'agence.

Une porte-parole de l'armée n'a pas fourni d'indication sur les raisons de cette opération, et n'a pas dit si elle était liée à l'attaque de la veille.

La Cisjordanie a été, comme Israël, le théâtre à partir d'octobre 2015 et pendant des mois d'une vague d'attaques anti-israéliennes commises le plus souvent au couteau par de jeunes Palestiniens isolés, mais aussi perpétrées dans certains cas à la voiture bélier et, dans une moindre mesure, à l'arme à feu. Les violences ont notablement diminué d'intensité, mais persistent de manière sporadique.

Entre la Cisjordanie occupée depuis plus de cinquante ans et Jérusalem-Est annexée, plus de 600.000 colons israéliens mènent une coexistence souvent conflictuelle avec trois millions de Palestiniens. La colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés est illégale au regard du droit international.

Le mouvement islamiste Hamas au pouvoir dans la bande de Gaza, autre territoire palestinien, a salué l'attaque de dimanche, qui prouve que la "résistance" est toujours active en Cisjordanie selon lui.