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Économie - Coopération

Le Liban commence à se préparer au Brexit

Le commissaire britannique chargé du Commerce pour le Moyen-Orient, l’Afghanistan, et le Pakistan, Simon Penney (à g.), et le le ministre sortant de l’Économie et du Commerce, Raëd Khoury. Photo ANI

Le commissaire britannique chargé du Commerce pour le Moyen-Orient, l’Afghanistan et le Pakistan, Simon Penney, a achevé hier une visite de deux jours au Liban visant à aborder le développement des relations entre les deux pays, en amont du Forum économique libano-britannique qui se tiendra le 12 décembre, en présence du Premier ministre désigné Saad Hariri.

Il s’agit de la première visite au Liban de M. Penney qui a pris ses fonctions en octobre, a précisé l’ambassade britannique dans un communiqué. Selon l’Agence nationale d’information, le commissaire britannique a notamment annoncé la signature prochaine d’une convention bilatérale entre le Royaume-Uni et le Liban, une démarche qu’il doit également effectuer avec d’autres pays en prévision de l’officialisation de la sortie britannique de l’Union européenne prévue le 29 mars 2019.

Accords bilatéraux en matière commerciale

Le Royaume-Uni et l’Union européenne se sont en effet entendus dimanche dernier sur les termes du « traité de retrait » historique, après 17 mois de négociations qui ont suivi la victoire des partisans britanniques d’une sortie de l’espace communautaire lors du référendum sur le Brexit le 23 juin 2017. Le texte doit encore être ratifié par les Parlements européen et britannique, ce qui n’est pas encore acquis pour le côté britannique.


(Lire aussi :  Brexit: et si le Parlement britannique rejetait l'accord?)


Le Brexit va avoir des conséquences sur les accords conclus par l’UE, qui engagent tous les pays de l’espace communautaire. En matière commerciale, ces accords sont négociés et signés exclusivement par la Commission européenne. Si le Royaume-Uni sort de l’UE, ses responsables devront donc en principe négocier de nouveaux traités commerciaux avec tous les pays et entités avec lesquels ils étaient liés à travers l’UE.

M. Penney, qui a rencontré plusieurs responsables locaux, dont le ministre sortant de l’Économie et du Commerce Raëd Khoury et le président du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), Nabil Jisr, a également salué « l’importance accordée » par ses homologues libanais à l’amélioration de l’environnement des affaires et à la mise en œuvre du processus de la Conférence de Paris (CEDRE). Organisée en avril, cette conférence a permis au Liban d’obtenir plus de 11 milliards de dollars de promesses de prêts et dons pour réhabiliter ses infrastructures. Ces montants ne seront toutefois débloqués que si le Liban lance des réformes pour rééquilibrer ses finances publiques et restructurer son économie, des chantiers que le pays ne peut pas entreprendre sans nouveau gouvernement dont la formation est bloquée depuis les législatives de mai.

Le Royaume-Uni, qui fait partie des contributeurs, a promis un don de 57 millions de dollars pour financer les intérêts des prêts concessionnels accordés et prévoit de débloquer 28 millions de livres sterling (près de 38 millions de dollars) de plus dans le cas où le plan d’investissement (CIP) préparé par le gouvernement libanais et le mécanisme de suivi de la CEDRE seraient lancés.



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