Syrie: la défense anti-aérienne tire sur des objectifs "hostiles" près de Damas

La défense anti-aérienne syrienne a tiré jeudi contre des objectifs "hostiles" près de Damas, ont indiqué les médias officiels sans donner de détails sur ces cibles. "Notre défense anti-aérienne est entrée en action et a visé des objectifs hostiles au-dessus de la région de Kesswa" dans la banlieue de Damas, a indiqué l'agence Sana.

Cette terminologie est souvent utilisée par le régime syrien pour désigner des avions ou des missiles israéliens. Les tirs de la DCA se poursuivaient en fin de soirée.

Selon le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, "aucune explosion n'a toutefois eu lieu dans le secteur de Kesswa où se trouvent des entrepôts d'armes appartenant au Hezbollah libanais ainsi qu'aux forces iraniennes".

L'Iran et le Hezbollah, ennemis d'Israël, aident le régime de Bachar el-Assad dans la guerre en Syrie. Leurs positions en Syrie ont été la cible de plusieurs raids aériens israéliens.

Le secteur de Kesswa avait déjà fait l'objet de frappes israéliennes par le passé, qui ont provoqué des incendies et provoqué la mort de combattants des Gardiens de la Révolution iraniens et de milices chiites pro-iraniennes, selon l'OSDH. "C'est la première fois que la défense anti-aérienne syrienne entre en action depuis la chute de l'avion russe" le 17 septembre dernier, a ajouté M. Abdel Rahmane.

La défense anti-aérienne syrienne avait alors ouvert le feu pour intercepter des missiles israéliens visant des dépôts de munitions dans la province de Lattaquié (nord-ouest), abattant par erreur l'avion russe.

L'incident a causé la mort de 15 militaires russes à bord de l'appareil et provoqué des tensions entre la Russie et Israël, qui mène régulièrement des frappes en Syrie contre des positions du régime syrien et de ses alliés.

En réaction, la Russie a livré début octobre des batteries de défense antiaériennes S-300 à l'armée syrienne.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré après cet incident qu'Israël continuerait à combattre la présence iranienne en Syrie tout en poursuivant "la coordination sécuritaire entre les armées israélienne et russe".