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Grèce : transports perturbés par une grève de 24h

Les transports en commun à Athènes ainsi que les liaisons maritimes et ferroviaires étaient fortement perturbés mercredi en Grèce par une grève de 24 heures à l'appel des syndicats du privé pour réclamer "la fin des politiques d'austérité".
Aucune liaison maritime ne partait du Pirée, grand port près d'Athènes, vers les îles de la mer Egée en raison de la grève des marins à l'appel de leur syndicat PNO. De grands embouteillages encombraient les avenues d'Athènes, dus à la grève du métro et du tramway et à des arrêts de travail des chauffeurs des bus.

Le principal syndicat du privé, la Confédération générale des travailleurs (GSEE), réclame "la hausse du salaire minimum à 751 euros" contre 580 euros actuellement après sa réduction pendant la crise (2010-2018). "Les politiques gouvernementales douloureuses ont conduit à un impasse (...), les salariés réclament des conventions collectives, de l'emploi pour tout le monde, un système de sécurité sociale viable, sans coupes dans les retraites et les prestations", a indiqué un communiqué de la GSEE.

Un rassemblement est prévu dans le centre d'Athènes à 09h00 GMT avant un défilé vers la place Syntagma, devant le Parlement, théâtre de violentes manifestations au pic de la crise (2010-2014).

Cette grève intervient deux semaines après un mouvement similaire du syndicat des fonctionnaires Adedy et au lendemain d'une grève des journalistes réclamant également une hausse des salaires et des retraites, rabotés à plusieurs reprises ces dernières années. Citant un rapport récent de l'Organisme international du travail (OIT), des médias grecs ont rapporté que les salaires en Grèce ont subi "une réduction annuelle de 3,1% en moyenne pendant la décennie 2008-2017".

Le gouvernement de coalition, mené par la gauche d'Alexis Tsipras, a récemment déposé au Parlement son projet de budget 2019, le premier après la fin des plans de rigueur dictés par ses créanciers, qui prévoit une croissance de 2,5% et des allocations pour les bas revenus.

La Grèce est sortie en août de huit ans de stricte tutelle de l'Union européenne et du Fonds monétaire international après avoir bénéficié de prêts internationaux pour éviter un défaut de paiement face à la crise de la dette. Malgré la fin des programmes d'ajustement de son économie, le pays reste sous une surveillance renforcée de ses créanciers, et doit respecter une série d'engagements, dont un excédent primaire budgétaire élevé (hors service de la dette) de 3,5% jusqu'en 2022. Le taux de chômage reste le plus haut de la zone euro, à 19% au deuxième trimestre, et la plupart des Grecs subissent toujours le poids de l'austérité.

Les transports en commun à Athènes ainsi que les liaisons maritimes et ferroviaires étaient fortement perturbés mercredi en Grèce par une grève de 24 heures à l'appel des syndicats du privé pour réclamer "la fin des politiques d'austérité".Aucune liaison maritime ne partait du Pirée, grand port près d'Athènes, vers les îles de la mer Egée en raison de la grève des marins à...