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Culture - À l’affiche

« Khabsa », la comédie nouvelle est arrivée

Produite par Tanya Nasr et réalisée par Shady Hanna, à la musique originale composée par Mike Massy, « Khabsa » est une comédie bien trempée dans notre société libanaise. Un « feel good movie » où l’on passe du bon temps.

À la table de « Khabsa »...

Nayla est une jeune femme très moderne. Elle vit depuis quatre ans avec son copain Farès dont elle est très amoureuse. Mais lorsque ce dernier ne se décide pas à franchir le pas pour l’épouser, Nayla estime qu’il est temps de prendre le taureau par les cornes. Sachant son copain endetté, elle va essayer de faire d’une pierre deux coups : organiser une dînette entre amis pour présenter à Farès son futur époux, lequel, millionnaire de son état, pourrait ainsi aider son ex dans ses affaires. Mais tout ne va pas marcher comme prévu. De surprise en surprise, la soirée s’avère une véritable Khabsa. Comme une ratatouille où tout se mélange… mais dans une jolie moulure.

Encore une comédie à la libanaise où le vulgaire, le comique grossier, les personnages qui ne sont pas en osmose, le scénario boiteux, voire absent, s’entremêlent dans un magma informel, dirions-nous ? Eh bien non. Pas du tout. Le film crée la surprise. Dès les premiers instants et cela jusqu’à la fin, Khabsa (dommage que le titre soit ainsi, car il présage quelque chose qui a foiré) ne souffre pas d’une baisse de régime. Il garde son rythme et son ton jusqu’au bout. Comédie romantique, pleine d’humour fin ? Pas que… D’une part, c’est certes un feel good movie qui revigore et rafraîchit, et de l’autre, le film traite d’un nombre de sujets d’actualité sociétaux, où les Libanais peuvent se retrouver. La jeune femme en besoin de mariage et d’enfants ; le jeune homme en manque de travail et de se trouver une place au soleil ; l’homosexualité, ou encore le couple longtemps marié essayant de raviver la flamme amoureuse. Ces sujets traités sous forme d’humour sont dénués de toute moralisation ou didactisme.

Réalisé par Shady Hanna (père de SLChi à la TV), Khabsa, produit par Tanya Nasr, aurait pu être, à la manière téléfilm, banal et ennuyeux, mais le dialogue vivant et subtil, les personnages qui renvoient aux spectateurs leur image, et l’histoire si simple coécrite avec Abboudy Mallah font du film une comédie hilarante qui n’a qu’une seule prétention : faire passer du bon temps. D’ailleurs, Shady Hanna, coscénariste et réalisateur, l’avoue lui-même : « Je n’ai qu’un seul souhait et c’est que le public passe un bon moment. »

Le mérite revient également à ce casting bien choisi : « J’aime faire jouer des non-acteurs », dira Hanna. De Junaid Zeineldine (humoriste et dont c’est le premier rôle au cinéma) à Tony Benn (chanteur) en passant par Rola Beksmati (journaliste), Abboudy Mallah (avocat), Tanya Nasr (productrice), Matteo el-Khodr (chanteur lyrique) ou Rita Khoury (artiste peintre), acteurs aux premiers ou aux seconds rôles, ce sont des révélations à leur manière qui forment un ensemble harmonieux. Outre le fait de faire rire et réfléchir, cette comédie confirme que le cinéma libanais franchit encore un grand pas dans le paysage social. Aujourd’hui, après Khabsa, on sait qu’on peut réaliser une comédie, loin des sujets dramatiques. On peut faire un film de genre mais toutefois de qualité.

Nayla est une jeune femme très moderne. Elle vit depuis quatre ans avec son copain Farès dont elle est très amoureuse. Mais lorsque ce dernier ne se décide pas à franchir le pas pour l’épouser, Nayla estime qu’il est temps de prendre le taureau par les cornes. Sachant son copain endetté, elle va essayer de faire d’une pierre deux coups : organiser une dînette entre amis pour...

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