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À La Une - Islam

Les musulmans célèbrent la naissance du prophète Mahomet

Des soufis libanais et syriens lors d'une cérémonie rituelle à l'occasion de la célébration de la naissance du Prophète, à Saïda, le 20 novembre 2018. AFP / Mahmoud ZAYYAT

Au Kurdistan irakien, les soufis dansent en secouant leurs longues tignasses au rythme des percussions, en Libye, les enfants reçoivent de nouveaux jouets tandis que les Egyptiens s'échangent nougats et sucreries : à l'unisson, les musulmans du monde célèbrent la naissance du prophète Mahomet.

Les yeux fardés de khôl, comme le recommande la tradition prophétique, parés de leurs plus beaux habits pour fêter l'événement, de Rabat à Sanaa et de Benghazi à Bagdad, les sunnites commémorent le "Mawlid nabaoui" mardi, près de 1450 ans après la naissance de Mahomet à La Mecque.

Depuis lundi soir à Benghazi, la grande ville de l'est libyen, sous des guirlandes de lampions colorés, les enfants s'égayent, habits neufs et jouets lumineux ou aux couleurs criardes en main.


Une rue de Benghazi, le 19 novembre 2018. AFP / Abdullah DOMA


Alors que les bâtiments portent encore les stigmates des combats et autres violences qui n'ont cessé d'ensanglanter le pays depuis 2011 et la chute du dictateur Mouammar Khadafi, pour eux, cette fête musulmane --que les chiites célébreront dimanche-- est un rare moment de répit au milieu du chaos.

En Egypte, comme chaque année, on s'enorgueillit d'une tradition nationale: la "poupée du Mawlid" en pâte de sucre façonnée dans un moule en bois. Exposées au milieu de pyramides de friandises, ces "poupées" doivent, selon la coutume, être offertes par les jeunes fiancés à leurs promises en même temps que les sucreries traditionnelles.


Des femmes décorant des poupées en sucre au Caire, le 19 novembre 2018. REUTERS/Mohamed Abd El Ghany


Dans le nord kurde de l'Irak, c'est une autre pratique qui est célébrée, soufie celle-ci. En tenue traditionnelle kurde --une combinaison bouffante maintenue à la taille par un foulard--, des dizaines de soufis se retrouvent pour une prière collective suivie de séances de "dhikr"(invocations divines). En rang ou en cercle, ils balancent leur longue chevelure lâchée au rythme des son des percussions à peau, des récitations et autres prières d'adoration.


Une procession soufie à Akra, dans le Nord irakien, le 18 novembre 2018. AFP / SAFIN HAMED


Au Pakistan, les mosquées avaient été illuminées et décorées pour le Mawlid nabaoui, dont la date varie chaque année car il est célébré au douzième jour du troisième mois du calendrier lunaire musulman.


Une mosquée à Karachi, le 19 novembre 2018. AFP / RIZWAN TABASSUM


Au Maroc, il est l'occasion de grâces royales.

En Irak, pourtant majoritairement chiite, ce jour est déclaré chaque année férié. En revanche, les tenants d'une interprétation rigoriste de l'islam refusent de le célébrer.

A Mossoul, l'ancienne "capitale" du groupe Etat islamique (EI) en Irak, les jihadistes ont interdit pendant trois ans toute célébration du Mawlid. Cette année, dans la Vieille ville en grande partie détruite, les chants religieux ont de nouveau retenti. Des plateaux de gâteaux aux dattes circulaient entre les hommes assis en tenue traditionnelle dans les ruelles du Vieux Mossoul.


Au Kurdistan irakien, les soufis dansent en secouant leurs longues tignasses au rythme des percussions, en Libye, les enfants reçoivent de nouveaux jouets tandis que les Egyptiens s'échangent nougats et sucreries : à l'unisson, les musulmans du monde célèbrent la naissance du prophète Mahomet. Les yeux fardés de khôl, comme le recommande la tradition prophétique, parés de leurs ...

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