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Grève des journalistes : l'édition internationale du journal panarabe Al-Hayat n'a pas paru vendredi

Depuis la fermeture en juin des bureaux du quotidien à Beyrouth, les journalistes et employés de la capitale libanaise, comme ceux de Dubai où Al-Hayat a été relocalisé, n'ont pas été payés.


Photo d'archives AFP

L’édition internationale du prestigieux quotidien panarabe al-Hayat n’a pas paru vendredi, pour la première fois dans l’histoire du journal, les journalistes et employés étant en grève car ils n’ont pas été payés depuis des mois, a indiqué l’un d’eux à l’Orient Le Jour.

L’édition internationale du journal, dans lequel écrivent un grand nombre d’intellectuels et de journalistes arabes de renom, ne paraît plus qu’à Dubai, alors qu’elle était également publiée simultanément par le passé à Beyrouth, Le Caire, Manama et Londres.

Seule l’édition saoudienne a paru vendredi, alors que le site du journal n’est pas alimenté régulièrement en informations.

Le quotidien, qui appartient au prince saoudien Khaled ben Sultan, est en difficulté depuis de nombreux mois et a dû fermer en juin ses bureaux à Beyrouth, licenciant quelque 80 journalistes et employés. Une vingtaine d’entre eux continuent à travailler depuis leurs domiciles comme pigistes, mais n’ont pas été payés depuis des mois. En outre, près de la moitié des employés et journalistes de Beyrouth n’ont pas reçu leurs indemnités de fin de service.

Le journal avait également fermé en juin ses bureaux à Londres et relocalisé sa rédaction à Dubaï. Mais là encore, les journalistes et employés n’ont pas été payés depuis des mois.

La branche de Beyrouth étaient en grève depuis six jours et Dubaï s’est joint à l’arrêt de travail jeudi, selon la même source. Les journalistes ont adressé une lettre au prince Khaled, cousin du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, l’implorant de payer leurs salaires.

« Al-Hayat réunissait au cours des dernières années l’élite des intellectuels arabes libéraux, qui avaient une marge de liberté », se désole un journaliste qui a requis l’anonymat.

La presse libanaise traverse une grave crise, et plusieurs titres ont dû fermer leurs portes récemment.

Selon des sources informées, des investisseurs proches de la famille régnante d’Abou Dhabi étaient sur le point d’acheter la moitié des actions du journal récemment, mais l’opération a capoté au dernier moment. Ces sources n’excluent pas des pressions politiques du pouvoir saoudien.

Le grand concurrent d’al-Hayat, asharq al-Awsat, appartient au roi Salmane d’Arabie saoudite et à ses fils, dont le prince héritier Mohammed ben Salmane, qui a écarté du pouvoir un grand nombre de princes de la famille régnante parmi lesquels ses propres cousins.

Al-Hayat avait été fondé à Beyrouth en 1946 par l’éminent journaliste Kamel Mroueh, assassiné en 1966 en pleine vague nassérienne alors qu’il était un critique du raïs égyptien Gamal Abdel Nasser. Le journal avait fermé ses portes en 1976, peu après l’éclatement de la guerre civile. Racheté par le prince Khaled ben Sultan, il avait recommencé à paraître en 1988 depuis Londres et été publiait simultanément plusieurs éditions dans les capitales arabes.


L’édition internationale du prestigieux quotidien panarabe al-Hayat n’a pas paru vendredi, pour la première fois dans l’histoire du journal, les journalistes et employés étant en grève car ils n’ont pas été payés depuis des mois, a indiqué l’un d’eux à l’Orient Le Jour.L’édition internationale du journal, dans lequel écrivent un grand nombre d’intellectuels et de...