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Corées : le Sud juge prématuré de relancer la zone industrielle avec le Nord

La Corée du Sud a affirmé jeudi qu'elle ne relancerait pas une zone industrielle conjointe avec le Nord tant que Pyongyang n'aurait pas fait de pas plus décisifs vers son désarmement nucléaire.

Séoul respecte les sanctions internationales malgré ses appels en faveur d'un assouplissement progressif au fur et à mesure que la Corée du Nord fait elle-même des concessions, a rappelé le ministre sud-coréen de l'Unification Cho Myoung-gyon. "Une chose que je souhaite souligner ici, c'est que nous n'allons pas rouvrir le complexe industriel de Kaesong dans un futur proche", a-t-il dit au cours d'une visite à Washington. "Le gouvernement sud-coréen est fermement attaché au principe selon lequel la coopération intercoréenne et étrangère ne reprendront qu'une fois que la dénucléarisation de la Corée du Nord aura eu lieu", a-t-il ajouté lors d'une conférence du Wilson Center, un cercle de réflexion américain.

Kaesong, une zone industrielle frontalière où les sociétés sud-coréennes pouvaient bénéficier d'une main-d'oeuvre bon marché venue du Nord et où les autorités nord-coréennes pouvaient engranger des revenus, était un des signes de réconciliation les plus concrets après la visite historique en 2000 à Pyongyang du président sud-coréen de l'époque, Kim Dae-jung. Mais Séoul a fermé le complexe en 2016 face à la multiplication des tests balistiques et nucléaires nord-coréens.

Le ministre de l'Unification a toutefois exprimé son optimisme, estimant que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un était plus réformiste que ses prédécesseurs. Selon lui, l'héritier de la dynastie des Kim "a besoin d'ouvrir son économie".

Depuis un sommet historique en juin entre Kim Jong Un et le président américain Donald Trump, les négociations sur la dénucléarisation patinent. Les deux hommes ont prévu de se revoir, probablement début 2019.
Un nouveau sommet entre le dirigeant nord-coréen et le président sud-coréen Moon Jae-in est aussi prévu, avec un déplacement historique du premier à Séoul.

Mais selon Cho Myoung-gyon, ce rendez-vous pourrait avoir lieu un peu plus tard que la fin de cette année, contrairement à ce qui avait initialement été annoncé. Il faut au moins deux mois de préparatifs pour qu'un tel sommet ait lieu, a-t-il fait valoir, assurant également que Kim Jong Un était conscient qu'il y aurait probablement des manifestations contre lui dans la capitale sud-coréenne. Mais un sommet à Séoul reste "possible" et serait "une nouvelle avancée historique" permettant de démontrer que la dynamique pour la réconciliation intercoréenne ne peut être stoppée, a-t-il estimé. 

La Corée du Sud a affirmé jeudi qu'elle ne relancerait pas une zone industrielle conjointe avec le Nord tant que Pyongyang n'aurait pas fait de pas plus décisifs vers son désarmement nucléaire.
Séoul respecte les sanctions internationales malgré ses appels en faveur d'un assouplissement progressif au fur et à mesure que la Corée du Nord fait elle-même des concessions, a rappelé le...