Rechercher
Rechercher

Sport - Hippisme

Au Liban, le dressage a franchi une première grande étape...

Des juges nationaux ont été formés la semaine dernière à l’occasion du second concours officiel de la discipline, mais beaucoup reste à faire pour son développement.

Rita Zahi et le cheval Domain of Champ au Haras de Champcueil, en France, où elle réside. «  La qualité des chevaux est tout aussi fondamentale à la formation d’un bon cavalier de dressage qu’à la monte  », indique la cavalière libanaise, qui préconise l’importation au Liban de chevaux nés pour le dressage. Photo D.R.

Dans notre édition du 6 juillet dernier, nous avions publié une interview avec la cavalière de dressage libanaise Rita Zahi, venue au Liban (elle réside en France) afin d’y développer une discipline encore peu connue auprès des cavaliers libanais. Rappelons que la Fédération équestre libanaise (FEL) venait tout juste d’édicter ses règles nationales du dressage au printemps dernier et que le premier concours officiel de cette discipline hippique avait été organisé fin juin au Dbaye Country Club. À la suite de cet événement et au vu du manque de pratique et de maîtrise des cavaliers libanais, Rita Zahi était donc venue leur donner un stage de dressage (2-12 juillet).

De retour au Liban à l’occasion du second concours officiel de dressage, qui s’est tenu le 11 novembre à l’Equestrian Circle de Beit-Méry – voir notre publication du 12 novembre –, Rita Zahi a accordé à L’Orient-Le jour un entretien exclusif. Pour elle, sa venue vise à poursuivre le développement du dressage au Liban par un apport de compétences spécialisées. Ainsi, la cavalière, qui officie dans l’écurie française de dressage de haut niveau du Haras de Champcueil, est revenue dispenser des entraînements préparatifs au second concours.

« Depuis bientôt un an, nous œuvrons au développement de la discipline du dressage au Liban. Pour cette seconde compétition, en concertation avec Claudine et Najib Chami de l’Equestrian Circle, et avec le président de la FEL, Souhail Khoury, nous avons fait le choix d’inviter un juge national Élite français non seulement pour juger la compétition, mais aussi pour dispenser les bases de la formation de juge de dressage aux candidats juges libanais », déclare Rita Zahi. « Le juge Étienne Maire, également expert fédéral en France, est donc intervenu deux jours durant pour expliquer l’échelle de progression du dressage d’un cheval et le système de notation permettant de juger les reprises (l’enchaînement des figures) en compétition », poursuit-elle. « Grâce à cette formation, les candidats pour devenir juge national accrédité par la FEL ont pu entraîner leur regard sur des vidéos de concours nationaux français et internationaux, et passer un premier test en situation car ils ont jugé directement cette seconde compétition », ajoute-t-elle.

Une dizaine de cavaliers et entraîneurs libanais, en provenance de différentes écuries du Liban, ont suivi cette formation. « Cet effectif est encourageant pour une discipline aussi spécialisée que le dressage. Il s’agit maintenant pour ces juges de poursuivre leur travail en compétition pour acquérir de l’expérience et de l’autonomie dans leurs responsabilités afin de valider leur accréditation définitive par la FEL », relate Rita Zahi. Par la tenue de cette première formation de base pour l’accréditation des juges, une grande étape dans le développement du dressage au Liban vient donc d’être franchie. Et il s’agit désormais de poursuivre les efforts engagés pour s’orienter vers les autres étapes.


Révision nécessaire du règlement

« Grâce à cette compétition et à la venue du juge Étienne Maire, nous nous sommes aperçus que les règles nationales du dressage édictées par la Fédération équestre libanaise ont besoin d’être précisées et améliorées », poursuit la cavalière et coach. « Certaines reprises ne semblent pas suffisamment adaptées à l’échelle de progression du dressage du cheval et ne permettent pas un jugement suffisamment précis. Par ailleurs, le cadre technique des reprises est lui aussi encore trop large et n’incite pas suffisamment les cavaliers à monter leurs chevaux de manière juste et respectueuse, précise Rita Zahi. Nous espérons donc que le comité de dressage de la FEL proposera prochainement une révision partielle du règlement des compétitions. » Toutefois, si une révision du règlement est rapidement proposée, les modifications ne pourront pas être effectives pour le prochain concours de dressage, qui aura lieu le dimanche 25 novembre au Spring Hills Club.

À l’avenir, afin que le dressage devienne au Liban une discipline sportive de plus haut niveau technique, des chevaux spécialisés devront être importés, tout comme le sont ceux pour le saut d’obstacles. « La qualité des chevaux est tout aussi fondamentale à la formation d’un bon cavalier de dressage qu’à la monte », indique Rita Zahi.

Enfin, rappelons que la cavalière émérite souhaite faire émerger le Liban sur la scène de la compétition internationale et montrer l’exemple d’une équitation artistique aux cavaliers libanais auxquels elle dispense son savoir-faire en matière de dressage. Elle est actuellement à la recherche de sponsors et de mécènes afin d’investir dans l’acquisition d’un cheval de haut niveau pour la compétition internationale et poursuivre ainsi le développement du dressage au Liban.


Pour mémoire

Au Liban, les concours de dressage évoluent petit à petit

Rita Zahi : Je veux créer des vocations au Liban

Dans notre édition du 6 juillet dernier, nous avions publié une interview avec la cavalière de dressage libanaise Rita Zahi, venue au Liban (elle réside en France) afin d’y développer une discipline encore peu connue auprès des cavaliers libanais. Rappelons que la Fédération équestre libanaise (FEL) venait tout juste d’édicter ses règles nationales du dressage au printemps dernier...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut