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Sport - Hippisme / Dressage – Interview

Rita Zahi : Je veux créer des vocations au Liban

La cavalière libano-française, spécialisée en dressage, veut représenter le pays du Cèdre aux Jeux olympiques de 2024 à Paris.

Rita Zahi au Haras de Champcueil, spécialisé dans le dressage. Astrid Ringot/Race Photos

Parlons de vous. Quel a été votre cursus hippique et pourquoi avoir choisi le dressage plutôt qu’une autre discipline ?
Orpheline adoptée par un couple de Français, je suis née en mai 1975 à Beyrouth. Arrivée à Paris à l’âge de six mois, j’ai toujours vécu en France. Mon nom, Rita Zahi, est celui qui m’a été donné à l’état civil libanais après avoir été recueillie à la crèche de Saint-Vincent-de-Paul, à Achrafieh, près de l’école des lazaristes. J’ai fait des études générales et musicales en conservatoire. Par la suite, je suis devenue pianiste et comédienne. Dès mon enfance, j’ai voulu monter à poney et, depuis, le cheval ne m’a plus jamais quittée. J’ai pratiqué le saut d’obstacles, mais c’est dans le dressage que j’ai trouvé une expression artistique qui se rapproche de la danse. Et je voudrais partager cette expérience avec les cavaliers libanais.

Vous dites avoir des projets ici, au Liban. Quels sont-ils et à quel stade en êtes-vous de leur application ?
Je suis venue au Liban en ce mois de juillet pour dispenser un stage de dressage à l’initiative de Claudine Chami, directrice de l’Equestrian Circle, à Beit-Méry, où je donne des cours à plusieurs jeunes, dont la propre fille de Claudine Chami, Angelina, qui a exprimé le souhait de faire du dressage. Claudine et son mari, Nagib, m’ont ainsi contactée pour la former.
Mais j’étais déjà venue au Liban en février pour mettre en œuvre mes projets, et le Spring Hills Club a été le premier que j’ai contacté. Ma réputation s’est ensuite étendue de bouche à oreille. J’avais même collaboré avec le Dbayé Country Club, où j’ai monté les juments du président du comité de dressage de la Fédération équestre libanaise (FEL), que j’ai également coaché en personne lors de quelques entraînements.
Mon but est de développer le dressage au Liban, où le saut d’obstacles prime, et il m’importe de continuer à le faire sur le long terme. De même, je cherche à sensibiliser tous les cavaliers libanais à une équitation artistique et élégante. Mon projet contient en
réalité deux volets : ceux de développer le dressage et de représenter mon pays d’origine à l’international, surtout aux Jeux olympiques. Ces deux volets sont pour moi indissociables. Je souhaite également créer des vocations libanaises pour le dressage et, pourquoi pas, envisager à l’avenir la formation d’une équipe nationale libanaise de dressage. Tous ces plans sont étalés sur six ans, avec une possibilité d’évolution à long terme. Car dans six ans, il y aura les Jeux olympiques 2024 de Paris. Je souhaite également accueillir des cavaliers libanais dans le haras français où je travaille, leur ouvrir les portes pour les former au dressage.

Vous souhaitez donc représenter le Liban aux concours internationaux et visez particulièrement les JO 2024 à Paris. Où en êtes-vous de votre préparation et recevez-vous un soutien de la FEL ?
Je travaille actuellement en tant que cavalière au Haras de Champcueil, spécialisé dans le dressage du jeune cheval au cheval de haut niveau (de 4 ans à 14-15 ans). Marina Caplain Saint André, qui est mon entraîneur, a déjà formé des couples cavalier/cheval pour les échéances internationales et les Jeux olympiques. Mon ambition de monter sous les couleurs libanaises à l’international et aux Jeux olympiques se fera donc sous sa direction. Actuellement, Marina me forme pour le haut niveau. Je sais déjà faire exécuter à mon cheval les airs du Grand Prix, mais il me faut acquérir l’expérience de la compétition internationale. Et la FEL me soutient fortement dans cette ambition.

Précisément, la FEL vient tout juste d’édicter ses règles nationales pour le dressage. Sont-elles différentes de ce qui se fait à l’étranger ?
Non, elles ne sont pas différentes. Ces règles ont été élaborées à partir des règles du dressage de la Fédération équestre internationale. Mais j’ai constaté que le dressage n’était pas développé au Liban et je souhaite donc apporter ma compétence aux cavaliers et coaches libanais pour enrichir la discipline dans le pays. En outre, le premier concours officiel de dressage s’est tenu le samedi 23 juin à Dbayé. Et, pour un premier concours national, le nombre de participants était satisfaisant.

Parlons de vous. Quel a été votre cursus hippique et pourquoi avoir choisi le dressage plutôt qu’une autre discipline ? Orpheline adoptée par un couple de Français, je suis née en mai 1975 à Beyrouth. Arrivée à Paris à l’âge de six mois, j’ai toujours vécu en France. Mon nom, Rita Zahi, est celui qui m’a été donné à l’état civil libanais après avoir été...

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