Gouvernement : Nasrallah et Hariri laissent la porte ouverte à un règlement, selon Berry

Le chef du Parlement libanais, Nabih Berry, a affirmé mercredi que "les discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et du Premier ministre désigné, Saad Hariri, ont laissé la porte ouverte à une solution" du problème de la représentation des députés sunnites proches du 8 Mars au sein du futur gouvernement. 

Le chef du Législatif, via les députés qui l'ont rencontré à Aïn el-Tiné lors de la réunion hebdomadaire, a souligné avoir informé le chef du Courant patriotique libre et ministre sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, de son point de vue sur différentes idées sur lesquelles se baser pour résoudre le "nœud sunite", une mission pour laquelle M. Bassil a été mandaté par le président de la République, Michel Aoun. M. Berry a "espéré que les efforts et volontés déployés permettront de former le gouvernement le plus rapidement possible". 

Le député sunnite pro-8 Mars Kassem Hachem, également présent à la réunion, a de son côté appelé Saad Hariri, qui s'était qualifié la veille de "père" de la communauté sunnite au Liban, à traiter de manière équitable "tous ses fils" en attribuant dans son gouvernement un ministère aux parlementaires sunnites pro-8 Mars.

"Le père doit être juste envers tous ses fils, a lancé M. Hachem. Donc lorsque Saad Hariri s'auto-qualifie de "père" de la communauté sunnite, il doit faire preuve d'équité en ce qui concerne notre représentation au sein du futur gouvernement", a ajouté le député sunnite, élu sur la liste du mouvement chiite au Liban-Sud, à l'issue de la rencontre hebdomadaire entre le président de la Chambre et des députés à Aïn el-Tiné.

Mardi, lors d'une conférence de presse, Saad Hariri avait directement accusé le Hezbollah de bloquer la formation du gouvernement en utilisant la question de la représentation des sunnites pro-8 Mars, affirmant qu'il était le "père" des sunnites libanais et qu'il ne modifiera pas la composition de son cabinet.