Aïn el-Héloué : sin-in des organisations palestiniennes pour dénoncer les "humiliations" de la part de l'armée libanaise

Les organisations palestiniennes du camp de réfugiés de Aïn el-Héloué ont organisé mercredi un sit-in pour dénoncer les "humiliations récurrentes" infligées, selon eux, par l'armée libanaise aux barrages commandant les entrées du camp. Ces organisations ont menacé de recourir à l'escalade, notamment en se mettant en grève et en poursuivant les manifestations.

Dans un communiqué, les organisations "dénoncent des mesures humiliantes infligées par l'armée libanaises aux Palestiniens, notamment le fait de les obliger à se déshabiller" lors des fouilles de contrôle aux entrées du camp. Selon une source palestinienne, les habitants du camps sont également "insultés" par l'armée lors de leur passage sur le barrage.

Le communiqué appelle les autorités libanaises à traiter cette question, en expliquant que les Palestiniens ne s'opposent pas aux mesures de sécurité "qui garantissent la stabilité et la sécurité, mais sont contre les mesures humiliantes". Il indique qu'une "grève ouverte" sera proclamée à l'intérieur du camp et que des pneus seront brûlés en signe de colère si ces mesures se poursuivent.

Le camp de Aïn el-Héloué, le plus peuplé du Liban, abrite de nombreux repris de justices, notamment des combattants islamistes. L'armée libanaise n'entre, en principe, pas dans les camps de réfugiés palestiniens en vertu des accords du Caire de 1969, et laisse les factions palestiniennes assurer leur sécurité, mais en contrôle les entrées. Toutefois, les militaires libanais mènent exceptionnellement des opérations commandos, notamment pour arrêter de dangereux prévenus.