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Elections: un Bahreïni poursuivi pour avoir appelé au boycott dans un tweet

Un Bahreïni fait l'objet de poursuites dans son pays pour "obstruction du processus électoral" après avoir appelé sur Twitter au boycott des élections prévues ce mois, a annoncé mardi le procureur général. Cet utilisateur du réseau social se trouve en détention préventive, a indiqué le chef de l'unité chargée des crimes électoraux du Bahreïn, Muhanna al-Shayji, sans préciser son identité.

Selon le Bahrain Institute for Rights and Democracy, basé à Londres, il s'agit d'Ali Rashed al-Asheeri, un ancien député du parti d'opposition chiite désormais interdit Al-Wefaq.

A l'approche des élections du 24 novembre, M. Asheeri a écrit jeudi dernier sur Twitter que lui et sa famille boycotteraient le scrutin. "Je suis un citoyen bahreïni privé de mes droits civiques et politiques. Ma famille et moi allons donc boycotter les élections parlementaires et municipales", a tweeté M. Asheeri.

Les autorités bahreïnies ont notamment interdit aux deux principaux groupes d'opposition --Al-Wefaq et le parti séculier Waad-- de présenter des candidats aux législatives.

Royaume dirigé par une dynastie sunnite proche de l'Arabie saoudite, le Bahreïn est secoué par des troubles sporadiques depuis 2011, date à laquelle les autorités ont violemment réprimé un puissant mouvement de contestation chiite qui réclamait des réformes. Les autorités ont depuis cette date emprisonné des centaines de dissidents et déchu de leur citoyenneté certains d'entre eux.

Manama accuse régulièrement l'Iran chiite de provoquer des troubles dans le royaume en faisant appel à des militants qui ont "recours à la violence", ce que dément Téhéran.

Arrêté en 2014, le chef de l'opposition chiite, cheikh Ali Salmane, qui dirigeait le parti Al-Wefaq, a été condamné début novembre à la prison à perpétuité pour "intelligence" avec le Qatar, pays boycotté par Manama et d'autres alliés de l'Arabie saoudite.

Des ONG ont dénoncé un jugement politique. Des groupes de défense des droits de l'Homme, dont Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), affirment quant à eux que les autorités de Bahreïn utilisent les procès comme moyen de représailles politiques contre les dissidents, en ne respectant pas les normes fondamentales d'une procédure équitable.

Bahreïn, un allié clé des Etats-Unis dans le Golfe, abrite la Ve Flotte américaine et une base militaire britannique permanente.

Un Bahreïni fait l'objet de poursuites dans son pays pour "obstruction du processus électoral" après avoir appelé sur Twitter au boycott des élections prévues ce mois, a annoncé mardi le procureur général. Cet utilisateur du réseau social se trouve en détention préventive, a indiqué le chef de l'unité chargée des crimes électoraux du Bahreïn, Muhanna al-Shayji, sans...