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À La Une - Proche-Orient

Barrage de roquettes palestiniennes, frappes israéliennes : nouvel accès de fièvre à Gaza

Ces hostilités interviennent au lendemain d'une opération des forces spéciales israéliennes qui a mal tourné et dans laquelle un officier israélien et sept Palestiniens ont été tués.


Des raids israéliens visant la bande de Gaza, lundi 12 novembre 2018. AFP / MAHMUD HAMS

La bande de Gaza a connu lundi une nouvelle poussée de fièvre quand trois Palestiniens ont été tués par la riposte de l'armée israélienne à un barrage de dizaines de roquettes qui a fait plusieurs blessés en Israël. Ces hostilités surviennent après des mois de tensions faisant redouter une quatrième guerre en dix ans entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas qui gouverne sans partage l'enclave sous blocus, coincée entre l'Etat hébreu, l'Egypte et la Méditerranée. Rien ne permettait de dire lundi soir si ces tensions, comme de précédents épisodes, allaient retomber ou donner lieu à une escalade faisant avorter les efforts déployés depuis des semaines pour empêcher une nouvelle confrontation. L'armée israélienne et la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, ont échangé les mises en garde musclées.

Des dizaines de roquettes ont été lancées en l'espace de quelques heures sur Israël, déclenchant les systèmes d'alerte et précipitant les Israéliens vers les abris dans de nombreuses localités riveraines de la bande de Gaza, voire plus éloignées. L'armée israélienne a indiqué avoir dénombré environ 200 tirs en provenance de Gaza, dont une soixantaine ont été interceptés selon elle par le système de défense anti-missiles. Six Israéliens ont été légèrement blessés par des éclats dans les environs de Sdérot, ville israélienne voisine de la bande de Gaza, ont indiqué les secours. La plupart des roquettes sont retombées dans des zones inhabitées, a indiqué l'armée israélienne, mais deux maisons à Ashkélon et Netivot, non loin de Gaza, ont été directement touchées.

Un soldat israélien a été gravement blessé par un tir de missile antichar contre un car stationné près du kibboutz de Kfar Aza, non loin de la bande de Gaza au nord, a indiqué l'armée. Les secours l'ont décrit comme un jeune de 19 ans se trouvant dans un état critique. C'est cette attaque et la réponse israélienne qui semble avoir à nouveau enclenché l'engrenage militaire.

En représailles à cette attaque et aux tirs de roquettes, "les avions de combat, les hélicoptères d'attaque et les chars de l'armée israélienne ont pris pour cible plus de 70 positions militaires du Hamas et du Jihad islamique (deuxième force islamiste palestinienne) à travers la bande de Gaza", a indiqué l'armée. Trois Palestiniens ont été tués par les frappes, deux dans le nord et un dans le sud de la bande de Gaza, a rapporté le ministère gazaoui de la Santé, qui a fait état de neuf blessés.

 





Course poursuite
La bande de Gaza et ses alentours sont en proie depuis fin mars aux tensions entre Israël, le Hamas et ses alliés, qui ont culminé à de nombreuses reprises dans des flambées de violences jusqu'alors retombées au bout de quelques heures.

Un tel accès s'est à nouveau produit dimanche, lors d'une opération des forces spéciales israéliennes qui a apparemment mal tourné. Sept Palestiniens, dont un commandant local de la branche armée du Hamas, et un lieutenant-colonel israélien ont trouvé la mort dans une incursion à hauts risques de soldats israéliens destinée selon l'armée à la collecte de renseignement. Selon les brigades al-Qassam, les soldats progressaient incognito dans la bande de Gaza à bord d'une voiture civile palestinienne quand leur couverture a été percée à jour par une patrouille. L'unité aurait pris la fuite sous la protection de l'aviation israélienne et aurait été évacuée auprès de la frontière par un hélicoptère israélien.

Le lieutenant-colonel tué dimanche est le deuxième soldat israélien tué depuis fin mars. Au moins 231 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis cette date. Parmi les sept Palestiniens tués figurent un responsable local des brigades al-Qassam, identifié comme Nour Baraka, et cinq autres membres des forces armées du Hamas, ont indiqué des sources de sécurité.


(Lire aussi : Nouvel acte d'apaisement à Gaza : le Hamas distribue les dollars qataris)


La guerre, si nécessaire
Les brigades al-Qassam ont accusé les forces spéciales d'avoir cherché à éliminer un responsable palestinien. Elles ont revendiqué lundi le tir du missile antichar contre un car et les tirs de roquettes comme la réponse "au crime" de dimanche. L'armée israélienne n'a pas confirmé dans un premier temps que le car transportait des soldats. Les brigades al-Qassam ont aussi menacé d'intensifier leurs frappes en fonction de la riposte israélienne.

La confrontation de dimanche a provoqué le retour prématuré de Paris du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a réuni lundi le ministre de la Défense Avigdor Lieberman et les responsables de la sécurité. Aucune décision n'a été rendue publique après ces consultations.

Les signes d'une possible détente se sont pourtant succédé ces dernières semaines dans et autour de Gaza. Les autorités israéliennes, qui contrôlent tous les accès de l'enclave sauf la frontière égyptienne, ont autorisé la semaine passée le Qatar, soutien de longue date du Hamas, à acheminer dans le territoire 15 millions de dollars afin de payer au moins partiellement les fonctionnaires du Hamas.

L'opération va de pair avec les efforts déployés depuis des mois par l'Egypte et l'ONU en vue d'une trêve durable entre Israël et le Hamas.

Le Premier ministre israélien a déclaré qu'il ne "reculerait pas devant une guerre" si elle était nécessaire, mais chercherait à l'éviter "si elle n'était pas indispensable".



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La bande de Gaza a connu lundi une nouvelle poussée de fièvre quand trois Palestiniens ont été tués par la riposte de l'armée israélienne à un barrage de dizaines de roquettes qui a fait plusieurs blessés en Israël. Ces hostilités surviennent après des mois de tensions faisant redouter une quatrième guerre en dix ans entre Israël et le mouvement islamiste palestinien...

commentaires (4)

Ces poltrons n'osent pas envoyer leurs couards de soldats à Gaza. LA RÉSISTANCE DU HAMAS A PIÉGÉ 6 DES LEURS EN TUANT UN OFFICIER ET EN CAPTURANT CERTAINS QUE L'USURPIE NE VEUT PAS RECONNAITRE . Ils frappent par les airs, au sol c'est des mauviettes malgré ce NOUVEL ACCÈS DE FIÈVRE.

FRIK-A-FRAK

23 h 17, le 12 novembre 2018

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Commentaires (4)

  • Ces poltrons n'osent pas envoyer leurs couards de soldats à Gaza. LA RÉSISTANCE DU HAMAS A PIÉGÉ 6 DES LEURS EN TUANT UN OFFICIER ET EN CAPTURANT CERTAINS QUE L'USURPIE NE VEUT PAS RECONNAITRE . Ils frappent par les airs, au sol c'est des mauviettes malgré ce NOUVEL ACCÈS DE FIÈVRE.

    FRIK-A-FRAK

    23 h 17, le 12 novembre 2018

  • GAZA, ET LA SERIE CONTINUE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 49, le 12 novembre 2018

  • UN NOUVEAU ACCES PLUTOT. CE N,EST PAS DE LA POESIE POUR EVITER L,HIATUS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 48, le 12 novembre 2018

  • L'usurpie cherche la guerre et elle l'aura en territoire usurpé sur sa tête.

    FRIK-A-FRAK

    08 h 32, le 12 novembre 2018

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