La réponse de Joumblatt et Geagea

Le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt a répondu samedi soir au secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui avait rejeté les accusations portées par le Parti socialiste progressiste contre Téhéran de bloquer la formation du gouvernement pour des raisons stratégiques. « Votre radar est dysfonctionnel, Walid bey. Réparez-le », avait lancé le leader du parti chiite à M. Joumblatt. « Sayyed Hassan, en ce moment en France, le président français (Emmanuel Macron) et la chancelière allemande (Angela Merkel) réaffirment leur attachement à la réconciliation, cent ans après le début de la Première Guerre mondiale. Je m’adresse à vous en tant que simple citoyen afin d’insister sur le dialogue, de sorte à éviter l’effondrement économique et la famine, loin des missiles, de l’Iran et de la Syrie », a écrit Walid Joumblatt sur son compte Twitter. Et de préciser hier, toujours sur son compte Twitter : « Hier, l’objectif de ma réponse était de faire la lumière sur le danger de la situation économique. Je n’entrerai pas dans une polémique politique latérale. C’est pourquoi j’appelle les partisans à ne pas se laisser entraîner dans des polémiques stériles avec qui que ce soit. Le chômage et la faim n’épargneront personne. Que le calme prévale avec un attachement particulier au dialogue. »

Hassan Nasrallah s’en était également pris aux Forces libanaises et à leur leader, Samir Geagea, en rejetant leurs accusations selon lesquelles le parti chiite bloque la formation du nouveau cabinet.

« Le discours de sayyed Hassan Nasrallah est inadmissible sur la forme et irrationnel dans le fond », a répondu hier M. Geagea sur son compte Twitter.