La question est récurrente, pour ne pas dire éternelle : quel est le meilleur antivirus pour Windows ? Si ce débat complexe agite en permanence les experts en alimentant les polémiques, beaucoup s’accordent à dire que les suites de sécurité populaires signées d’éditeurs spécialisés – AhnLab, Avast, AVG, Avira, Kaspersky, McAfee, Norton ou Vipre, par exemple – suffisent aux besoins des particuliers, le cas des entreprises étant très différent. Bien entendu, les logiciels payants – par abonnement – offrent de meilleures garanties que les gratuits, du fait d’une plus grande réactivité face aux nouvelles menaces.
Windows Defender, l’antivirus gratuit de Microsoft intégré à Windows 10, a eu longtemps mauvaise réputation, en raison de résultats moins bons que ceux des logiciels émanant de spécialistes. Au point que l’utilisation d’un autre outil se montrait indispensable en pratique pour assurer une sécurité digne de ce nom sur PC. Il semblerait que la donne ait complètement changé cette année et même que Windows Defender deviendra bientôt l’un des meilleurs antivirus du marché.
C’est d’abord AV-Test qui a jeté un petit pavé dans la mare à la rentrée. Dans ses derniers tests au long cours, le très sérieux institut allemand indépendant a accordé la très convoitée mention Top Product à Windows Defender, l’antivirus de Microsoft faisant quasiment jeu égal avec les logiciels de référence, même payants ! Une première conclusion s’imposait : inutile d’installer un autre outil pour des besoins ordinaires, le vigile de Microsoft suffit. De quoi ébranler certaines convictions et stimuler la concurrence.
Mais Microsoft semble vouloir aller beaucoup plus loin encore. L’éditeur vient en effet d’officialiser une phase de test à grande échelle – via son programme Windows Insider – pour une nouvelle fonction qui devrait faire sensation : la sandbox (bac à sable). Pour cela, Windows Defender fera tourner deux modules distincts en parallèle : l’un, classique, qui aura accès à tous les fichiers et à toutes les zones mémoire, l’autre, doté des fonctions d’analyse les plus risquées, qui fonctionnera dans un environnement confiné (la fameuse sandbox).
Cette méthode, détaillée et commentée sur le blog des ingénieurs en sécurité de Microsoft et qui sera évidemment transparente pour l’utilisateur, devrait assurer que les codes malveillants n’auront pas un accès, même temporaire, aux fichiers, ce qui devrait garantir une sécurité maximale. Cette fonction innovante, qui fait l’objet de commentaires admiratifs de nombreux experts et gourous en sécurité, devrait être activée par défaut dans une prochaine mise à jour de Windows. Mais elle serait d’ores et déjà implantée dans la version actuelle et il suffirait de quelques réglages pour l’activer manuellement. Reste à savoir quel sera l’impact de ce double processus d’analyse sur les performances de l’ordinateur.
Sources : rédaction et web
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