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Liban - Santé publique

Les associations antisida qualifient d’« irrationnelles » les informations véhiculées par la Sécurité de l’État

Le réseau des associations de lutte contre le sida ont dénoncé hier le communiqué publié mardi par la direction générale de la Sécurité de l’État dans lequel elle invite toutes les personnes qui se sont fait tatouer dans l’un « des centres de beauté situés à la rue de Verdun et Tallet el-Khayat où travaillait un Syrien, R. G., à se faire dépister pour le virus VIH », parce que « le tatoueur en question est séropositif », ce qui constitue selon ce département « un danger pour la santé publique ».

Dans un communiqué, le réseau des associations de lutte contre le sida estime que les informations véhiculées dans le document publié par le département de la Sécurité de l’État sont « irrationnelles » pour plusieurs raisons. Il explique ainsi que le fait d’être porteur du VIH « n’est pas un crime, mais un état de santé chronique qui nécessite un traitement » et non « l’emprisonnement ».

Le réseau rappelle en outre que le VIH se transmet « lors d’une relation sexuelle non protégée avec une personne portant le virus » ou « si on est exposé à un sang contaminé par le virus ». « Communiquer ou travailler avec une personne porteuse du virus ne constitue pas un danger pour la vie des autres, affirme encore le réseau. Tout discours contraire sous-entend un manque d’informations et des idées préconçues qui doivent céder la place à la connaissance scientifique. » Le réseau insiste dans ce cadre pour que « toute information scientifique destinée à la publication soit tirée d’une source sûre ». De telles informations, note-t-il, « sont largement disponibles au ministère de la Santé et au Programme national de lutte contre le sida, ainsi que dans les facultés, chez les médecins, les associations spécialisées, le réseau des associations de lutte contre le sida et certains sites électroniques ».

Rappelant qu’une « personne séropositive peut mener une vie normale », le réseau souligne qu’il n’existe pas de lois qui interdiraient aux personnes séropositives d’exercer n’importe quel métier. Et d’affirmer que « la manière avec laquelle cette affaire a été traitée n’est pas scientifique, ne respecte les lois ni les droits de l’homme ». « Il s’agit plutôt d’un acte discriminatoire puisqu’il transforme le VIH de virus entraînant chez la personne séropositive une immunodéficience en cause nationale menaçant la sécurité nationale et sociale au Liban », conclut le réseau.

Le réseau des associations de lutte contre le sida ont dénoncé hier le communiqué publié mardi par la direction générale de la Sécurité de l’État dans lequel elle invite toutes les personnes qui se sont fait tatouer dans l’un « des centres de beauté situés à la rue de Verdun et Tallet el-Khayat où travaillait un Syrien, R. G., à se faire dépister pour le virus...

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