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Turquie : le partenaire électoral d'Erdogan met fin à leur alliance

Le dirigeant du parti ultranationaliste turc Devlet Bahçeli, principal partenaire de Recep Tayyip Erdogan au Parlement, a déclaré mardi qu'il ne nouerait pas d'alliance avec la formation du président en vue des élections municipales l'an prochain

Cette décision survient alors que des différends au sujet d'un projet de loi d'amnistie ont affleuré ces dernières semaines entre MM.Erdogan et Bahçeli, leader du Parti d'action nationaliste (MHP).

"En tant que parti, il ne nous reste à ce stade plus aucune attente, volonté de rechercher, plus aucune intention de former une alliance pour les élections locales du 31 mars 2019", a déclaré M. Bahçeli lors d'un discours devant son groupe parlementaire à Ankara.

Reste à savoir désormais si cette décision de faire cavalier seul s'applique également à l'alliance informelle que le MHP et le Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Erdogan ont au Parlement.

Avec 290 élus, l'AKP n'a pas assez de sièges pour avoir la majorité absolue à lui seul au Parlement, qui en compte 600.

Signe que les marchés redoutent qu'un tel scénario ne débouche sur une phase d'instabilité politique, la livre turque a perdu plus de 3% en valeur face au dollar immédiatement après l'allocution de M. Bahçeli.

"Ils disent qu'ils veulent suivre leur propre voie aux élections locales. Eh bien, nous disons +chacun sa route!+", a réagi M. Erdogan lors d'un discours à Ankara.

Il a ensuite minimisé la dispute devant la presse. A un journaliste qui demandait si l'alliance entre l'AKP et le MHP était rompue, M. Erdogan a déclaré: "nous voulons que l'alliance (...) continue".

Lors des dernières élections législatives et présidentielle en juin, l'AKP et le MHP avaient conclu une alliance qui avait permis à M. Erdogan d'être réélu confortablement.

Même si aucune coalition de gouvernement n'avait été formellement constituée, les deux partis sont depuis restés alliés au Parlement, votant à l'unisson.

Cependant, des tensions sont apparues ces dernières semaines lorsque M. Bahçeli a indiqué qu'il voulait faire voter une loi d'amnistie, un projet rejeté par M. Erdogan.

"Aucune alliance ne peut rester debout si une partie repousse l'autre, la contraint à faire marche arrière, l'ignore complètement", a menacé M. Bahçeli mardi.

M. Bahçeli, qui dirige le MHP depuis 1997, a longtemps été l'un des plus féroces détracteurs de M. Erdogan. Il s'est rapproché du président turc après une fronde de cadres de son parti qui a manqué de le faire tomber, en 2016.

Le dirigeant du parti ultranationaliste turc Devlet Bahçeli, principal partenaire de Recep Tayyip Erdogan au Parlement, a déclaré mardi qu'il ne nouerait pas d'alliance avec la formation du président en vue des élections municipales l'an prochain Cette décision survient alors que des différends au sujet d'un projet de loi d'amnistie ont affleuré ces dernières semaines entre...