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Affaire Khashoggi : un responsable iranien s'en prend à Riyad et à l'Occident

Le chef de l'Autorité judiciaire iranienne, l'ayatollah Sadegh Larijani. Photo d'archives AFP

Le chef de l'Autorité judiciaire iranienne s'en est pris lundi à Riyad pour le "meurtre abominable" du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, et estimé que cette affaire témoignait aussi de "la politique du deux poids, deux mesures" des Occidentaux. "Ce meurtre abominable va révéler davantage la nature des Saoud, du système monarchique d'Arabie saoudite et de ce jeune homme en quête de gloire qui tue des gens innocents", a déclaré l'ayatollah Sadegh Larijani, cité par Mizan Online, l'agence de l'Autorité judiciaire.

A aucun moment l'ayatollah Larijani ne cite le nom du prince héritier de 33 ans Mohammad ben Salmane, l'homme fort de Riyad, fragilisé par cette affaire. Il s'agit de la première réaction d'un responsable iranien sur l'affaire Khashoggi, dont la disparition a suscité une vague d'opprobre internationale contre l'Arabie saoudite, grand rival de l'Iran.

La Turquie a affirmé lundi que le meurtre du journaliste, le 2 octobre au consulat d'Arabie saoudite à Istanbul, avait été "sauvagement planifié", contredisant la version avancée par Riyad. La presse turque, elle, a impliqué le prince héritier dans ce crime.

Pour M. Larijani, "l'Arabie saoudite a d'abord cherché à dissimuler ce crime avec l'aide de l'Occident et, quand elle a été obligée de le reconnaître, elle a affirmé qu'il avait été commis par des éléments incontrôlés afin de blanchir son système corrompu". "Bien évidemment, cette affaire donne aussi à voir la politique de deux poids, deux mesures de l'Occident en ce qui concerne les droits de l'Homme", a-t-il ajouté. "De nombreux pays occidentaux ont réagi au meurtre du journaliste et suivent apparemment l'affaire, mais ils restent silencieux et on ne les entend jamais sur les crimes commis au Yémen", a-t-il précisé.

L'Iran dénonce régulièrement les bombardements de la coalition militaire sous commandement saoudien contre les rebelles houthis au Yémen, et M. Larijani a appelé le monde a saisir l'ampleur du "terrorisme d'État saoudien". Téhéran, qui dit soutenir politiquement les houthis, dément les allégations saoudiennes et américaines selon lesquelles la République islamique contribue à les armer, et notamment à leur fournir des missiles.

Le chef de l'Autorité judiciaire iranienne s'en est pris lundi à Riyad pour le "meurtre abominable" du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, et estimé que cette affaire témoignait aussi de "la politique du deux poids, deux mesures" des Occidentaux. "Ce meurtre abominable va révéler davantage la nature des Saoud, du système monarchique d'Arabie saoudite et de ce jeune homme en quête de...