Rechercher
Rechercher

Sport - Football / Ligue 1 – AS Monaco

Même avec Henry, la tâche sera très rude

Pour sa grande première sur le banc monégasque, le coach perd mais veut « rester positif ».

Un banc trop juste, un mental friable et un manque d’expérience patent : à Strasbourg, Monaco a joué de malchance, mais, pour sa première sur le banc, Thierry Henry a surtout pu mesurer l’ampleur des lacunes de son équipe, désormais relégable. « J’ai un peu tout vécu dans ce match, mais je veux rester positif », a synthétisé le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France après la défaite à Strasbourg (2-1), marquée par un but gag, la blessure du capitaine Falcao ou encore l’exclusion de Grandsir juste après son entrée en jeu.

Henry est bien obligé. Désormais, les matches-couperet s’enchaînent. Dès mercredi, Monaco jouera sa survie européenne en Belgique, chez le FC Bruges. Dans un match de Ligue des champions encore pimenté par le rachat par Monaco du Cercle Bruges, le club rival. Puis samedi, les vice-champions de France vivront une opposition cruciale... contre Dijon, un concurrent direct au maintien mais qui possède quatre points d’avance. Objectif : remporter enfin une victoire en L1, ce qui n’est plus arrivé depuis neuf rencontres en championnat.

Dans ces conditions, le nouvel entraîneur monégasque a besoin de sentir son groupe soudé autour de sa personne, de ses idées. Déjà, les internationaux belges, qui l’ont pratiqué en tant qu’adjoint de leur sélectionneur Roberto Martinez, font bloc derrière lui. Nacer Chadli évoque la malchance et lance : « Henry nous a amené de la sérénité avant le match. Il nous a bien expliqué ce qu’il voulait et la plupart des garçons l’ont compris. Maintenant, il faut le répéter à l’entraînement et ça va rentrer dans toutes les têtes. »

Discours de circonstance, pour cacher un mal profond, ou réalité ? Une chose est sûre, le gardien Seydou Sy, qui disputait seulement son 5e match de L1 (3 comme titulaire) en l’absence de Danijel Subasic et Diego Benaglio blessés, a craqué. Sa faute de main sur le premier but strasbourgeois a plombé l’entame monégasque. Mais le centreur Kenny Lala était bien seul pour adresser son excellent ballon aux deux Strasbourgeois, dont le buteur Adrien Thomasson, en mouvement vers la surface. Dans l’axe, Kamil Glik était dépassé. À droite, la montée de Djibril Sidibé, resté aux avant-postes, était mal compensée par Jean-Eude Aholou. La faute de Sy finalise une cascade d’erreurs.

Les mains dans le cambouis

Henry avait axé son discours d’avant-match sur la sécurité. Or, ni l’axe de la défense ni le gardien sénégalais n’étaient protégés. La volonté de voir les latéraux Henrich et Sidibé très haut, et les milieux Chadli et Aholou venir compenser le déséquilibre a été contrée. L’équipe devait se rassurer. Elle a dû cravacher pour revenir au score. Et cela, sans Falcao. Considéré par Henry comme « le leader charismatique de l’équipe », il a débuté la rencontre trois jours à peine après un match aux États-Unis avec sa sélection. Un gros risque que Jardim ne prenait jamais. Car le « Tigre » est devenu bien trop fragile pour enchaîner ainsi. La sanction est tombée au bout de 35 minutes. Ses muscles quadriceps gauches n’ont pas tenu. Résultat, Falcao loupera certainement les deux prochaines rencontres.

Malgré tout, Monaco a bien fini la 1re période. « Le match aurait pu basculer de notre côté, analysait Henry après la rencontre. Ce n’est pas le scénario rêvé, mais il va falloir rester positif. On a essayé de jouer à 10, essayé de répondre, on s’est créé des occasions. Je suis obligé d’être positif dans le négatif, sinon on ne va pas de l’avant. Il va falloir qu’on apprenne à gérer ces moments-là. »

Pour Henry, la seule véritable bonne note de la soirée aura été personnelle. Son ovation avant la rencontre l’a certainement réconcilié avec la France, dont il s’est longtemps tenu éloigné, notamment après les critiques l’ayant visé après sa main contre l’Irlande en 2009. « Merci au public strasbourgeois pour l’accueil, je ne m’y attendais pas vraiment », a d’ailleurs conclu celui qui, comme pour faire preuve d’humilité dans ce moment très compliqué pour Monaco, est resté toute la rencontre en survêtement. Loin du costard bling-bling du sponsor officiel du club. Car l’heure n’est pas aux paillettes. Elle est à mettre les mains dans le cambouis...

Christophe BELLEUDI/AFP



ncipaux résultats du week-end


Un banc trop juste, un mental friable et un manque d’expérience patent : à Strasbourg, Monaco a joué de malchance, mais, pour sa première sur le banc, Thierry Henry a surtout pu mesurer l’ampleur des lacunes de son équipe, désormais relégable. « J’ai un peu tout vécu dans ce match, mais je veux rester positif », a synthétisé le meilleur buteur de l’histoire de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut