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Économie - Finance

Le gouvernement italien maintient son budget

Le chef du gouvernement Giuseppe Conte à Rome le 21 octobre 2018. Alberto Pizzoli/AFP

Le gouvernement populiste italien a promis samedi d’expliquer son budget 2019 vivement critiqué à Bruxelles, tout en répétant son engagement de maintenir le pays dans la zone euro, lors d’une conférence de presse à l’issue d’un Conseil des ministres. « Le plus important est d’expliquer le budget à nos interlocuteurs européens », a déclaré le chef du gouvernement Giuseppe Conte, alors que la Commission européenne a réclamé des « clarifications » avant lundi midi sur ce budget qui sort largement des clous européens.

Le gouvernement Conte prévoit un déficit à 2,4 % du PIB en 2019, contre 0,8 % pour son prédécesseur, puis à 2,1 % en 2020 (contre 0) et à 1,8 % en 2021. Or, l’Italie ploie déjà sous une dette de 2 300 milliards d’euros (2 652 milliards de dollars), qui représente quelque 131 % de son PIB, le deuxième ratio plus élevé dans la zone euro. « Le climat que nous avons en Europe est un climat de dialogue et de disponibilité et nous avons répété que nous étions confortablement installés en Europe », a pourtant estimé M. Conte. « Nous sommes convaincus de ne pas avoir gonflé nos chiffres », a-t-il ajouté, alors que les prévisions de croissance du gouvernement sont jugées beaucoup trop optimistes (1,5 % en 2019 contre 1 % prévu par la plupart des observateurs, dont le FMI).

« Nous allons expliquer », a renchéri son vice-Premier ministre, Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), tout en martelant : « Il n’y a aucune volonté de quitter la zone euro et la monnaie européenne. » Affirmation identique de la part de l’autre vice-Premier ministre, Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite) : « Il n’y a pas et il n’y aura aucune proposition pour sortir de l’Union et du système de la monnaie unique. »

Les inquiétudes face au budget italien ont cependant poussé l’agence de notation Moody’s à abaisser vendredi soir la note de l’Italie d’un cran, pour la faire passer de « Baa2 » à « Baa3 », le dernier niveau de la catégorie investissement. Dans la matinée, M. Salvini avait assuré que le gouvernement ne comptait pas se « laisser intimider par les agences de notation qui ont fait dans le passé des erreurs de jugement éclatantes et qui se trompent encore cette fois-ci ». « L’Italie est un pays solide, les perspectives sont stables, les experts me disent que c’est cela qui compte », avait-il fait valoir.

Le Conseil des ministres a d’ailleurs été essentiellement consacré à établir une nouvelle version d’un projet d’amnistie fiscale qui a fait tanguer la coalition cette semaine. M. Di Maio, dont le parti s’est bâti sur une promesse d’honnêteté, a accusé « des petites mains » d’avoir rajouté un bouclier pour les auteurs d’évasion fiscale à l’étranger dans un texte validé lors du dernier Conseil des ministres. La mesure a été supprimée samedi.

« Nous avons tant d’adversaires à l’extérieur, qui ont tout intérêt à avoir une Italie précaire, à genoux et servile (...), que nous avons le devoir de nous entendre », a expliqué M. Salvini, tout en promettant que le texte protégerait malgré tout « des millions d’Italiens otages du fisc ».

Source : AFP

Le gouvernement populiste italien a promis samedi d’expliquer son budget 2019 vivement critiqué à Bruxelles, tout en répétant son engagement de maintenir le pays dans la zone euro, lors d’une conférence de presse à l’issue d’un Conseil des ministres. « Le plus important est d’expliquer le budget à nos interlocuteurs européens », a déclaré le chef du gouvernement...

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