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Trump fait l'éloge d'un parlementaire qui avait brutalisé un journaliste

Le président américain Donald Trump a fait jeudi l'éloge d'un parlementaire qui avait brutalisé un journaliste en 2017 et a parlé avec légèreté de cette agression.

Greg Gianforte, qui représente l'Etat du Montana à la Chambre des représentants à Washington, avait eu en 2017 un différend avec un reporter du quotidien britannique The Guardian, Ben Jacobs, et il l'avait jeté à terre.

Cette agression qui avait eu un retentissement national était survenue alors que M. Gianforte était candidat à une élection partielle dans le Montana, un Etat du nord des Etats-Unis. Il avait été élu mais avait été condamné à six mois de prison avec sursis et 40 heures de travaux d'intérêt public.

M. Trump, qui tenait jeudi un rassemblement électoral dans le Montana, a appelé à voter pour M. Gianforte lors des élections de mi-mandat qui se tiennent en novembre.

Il l'a décrit comme "un incroyable leader du Montana" et comme "l'une des personnes les plus respectées au Congrès".

"Au fait, ne luttez jamais avec lui", a lancé M. Trump dans une allusion à l'agression contre le journaliste. "Un type qui peut faire un body slam, c'est mon genre de type", a-t-il dit.

Le body slam est un mouvement de catch qui consiste à soulever un adversaire et à le jeter au sol.

M. Trump a poursuivi en racontant que lorsqu'il avait appris l'agression, il avait initialement pensé que l'incident allait nuire aux chances de M. Gianforte d'être élu.

"Et puis je me suis dit +Attendez un peu, je connais bien le Montana, je crois que ça pourrait l'aider+. Et ça l'a aidé", a déclaré le président, acclamé par la foule.

Le rédacteur en chef du Guardian pour les Etats-Unis, John Mulholland, a critiqué les propos de M. Trump.

"Célébrer une attaque contre un journaliste qui ne faisait que son travail est une attaque contre le Premier Amendement commise par quelqu'un qui a prêté serment de le défendre", a déclaré M. Mulholland.

Le Premier Amendement de la Constitution américaine garantit la liberté de parole et la liberté de la presse.

Donald Trump, très critiqué dans nombre de grands médias américains, réplique en les qualifiant régulièrement de "fake news media" ("médias des fausses nouvelles"). Il a aussi qualifié ces médias d'"ennemis du peuple".

Le président américain Donald Trump a fait jeudi l'éloge d'un parlementaire qui avait brutalisé un journaliste en 2017 et a parlé avec légèreté de cette agression.Greg Gianforte, qui représente l'Etat du Montana à la Chambre des représentants à Washington, avait eu en 2017 un différend avec un reporter du quotidien britannique The Guardian, Ben Jacobs, et il l'avait jeté à...